L'inflation, qui se définit comme augmentation générale et dans la durée du niveau des prix est, depuis déjà un siècle, une donnée économique primordiale qui doit être prise en compte dans l'ajustement des politiques des gouvernements. Trois phénomènes principaux peuvent provoquer de l'inflation : tout d'abord une offre qui ne peut s'ajuster à la demande (elle est qualifiée d'inélastique) : soit que les facteurs de production soient pleinement employés, soit que les entreprises, non confiantes en l'avenir, ne souhaitent pas accroître leur production malgré les avantages qui leur sont proposés ; selon le mécanisme de marché classique, la demande étant supérieure à l'offre, les prix vont augmenter, générant ce phénomène inflationniste : c'est ce que l'on appelle l'inflation par la demande. Mais l'inflation peut également être « importée », notamment dans le cadre des importations de matériaux de production : ceux-ci étant plus chers, la fabrication d'un produit les utilisant s'avèrera plus coûteuse et le produit se vendra au final plus cher. L'exemple le plus flagrant date de 1973 avec l'inflation générée par l'augmentation sans précédent des coûts du pétrole (à la base de la fabrication de nombreux produits): on parle ici d'inflation par les coûts de production. Enfin il existe une troisième forme d'inflation : l'inflation par la monnaie, mise en évidence notamment par Milton Friedman, dénonçant l' « économie d'endettement » prônée par les Keynésiens, qui repose sur l'abondance de « crédit facile », qui encourage de fait la spirale inflationniste puisque diminuant le coût réel de l'emprunt. C'est cette inflation que caractérise le phénomène de la « planche à billets », flagrant en Allemagne dans les années 1920 où l'inflation était telle que il fallait ajouter des « zéros » aux billets en cours de journée sous peine de ne plus rien pouvoir acheter. Ce phénomène inflationniste semble donc révélateur d'une économie en mauvaise santé, et par là même toujours nuisible, mais n'oublions pas que [...]
[...] Ils ne vont certes pas à eux seuls rétablir le déficit budgétaire, mais avec le mouvement qui s'annonce à plus ou moins court terme (SNCF, France Télécom, EDF-GDF ) et le nombre de fonctionnaires diminuant d'autant, cela pourrait avoir un rôle dans l'équilibrage du budget. Augmentation des taux d'intérêt effets sur l'emprunt et la demande Dans le cas d'une inflation par abus de crédit facile et l'augmentation de la demande qui s'ensuit, la solution semble être l'augmentation des taux d'intérêt, à savoir le prix de la monnaie. [...]
[...] D'ailleurs selon M.Friedman, toute relance se traduit par de l'inflation et non par de la croissance. Quoi qu'il en soit aujourd'hui, l'inflation stabilisée autour de semble éviter le risque de la déflation en même temps que l'hyper-inflation. [...]
[...] Et la déflation est un phénomène encore plus grave que l'inflation voire l'hyper- inflation ; il est en tous cas beaucoup plus difficile de lutter là-contre. En effet la déflation va faire appel au facteur psychologique d'anticipation du consommateur : les prix diminuant, il vaut mieux attendre qu'ils baissent encore plus pour acheter. La demande est ainsi de plus en plus réduite, et, c'est ce qu'on appelle le phénomène de prédiction créatrice, les prix baissent effectivement, d'après le mécanisme de marché basique. [...]
[...] Principe d'unité européenne : obligation d'harmonisation L'Europe a en effet décidé de lutter fermement contre l'inflation, phénomène qui met à mal la cohésion européenne. Depuis la création de l'Euro (qui a nécessité une longue coopération et beaucoup de stabilité monétaire), c'est la BCE qui gère l'édition de monnaie, et non plus la banque nationale, rendant ainsi impossible l'inflation par l'augmentation de la masse monétaire que nous évoquions précédemment. Et tous les pays se sont conformés aux exigences de l'Europe dans ce domaine. [...]
[...] Pour compenser ces aides il faut malgré tout réduire les dépenses du budget, et le nouveau ministre de l'économie et des finances N.Sarkozy semble s'y employer, avec pour l'année 2004 le gel de 7 milliards d'Euros contre 4 prévus initialement, ces restrictions touchant tous les ministères, et particulièrement celui de la défense, qui doit supprimer la part allouée aux opérations à l'étranger. Par ailleurs, de nombreux projets ont été ou sont à l'étude pour mettre fin à certains abus notamment dans la fonction publique où quoi que l'on puisse dire la sécurité de l'emploi et du salaire sont constituent pas à proprement parler un gage de productivité optimale. C'est ainsi qu'un projet de réforme des salaires pour une rémunération au mérite a été envisagée, s'appliquant également aux magistrats. [...]
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