La perte de confiance dans l'avenir du capitalisme libéral est sans doute l'opposition la plus frappante entre le monde de 1938 et le monde de 1913. Les démocraties libérales sont sur la défensive ; la conviction que le capitalisme est un régime historiquement condamné s'étend bien au-delà des courants marxistes et des partisans du système soviétique
[...] Quel est le bilan quant au mouvement international des capitaux ? Le fléchissement de l'investissement international explique en partie celui des exportations mondiales de biens d'équipements ; le repli colonial des métropoles, effet du cloisonnement mondial, apparaît au moins aussi accentué pour les mouvements des capitaux que pour les échanges internationaux. Toutefois les entraves au commerce contribuent aussi à favoriser la catégorie des investissements directs dans l'industrie, notamment ceux des multinationales, destinés à tourner les restrictions protectionnistes en produisant sur place En 1938, le montant cumulé des investissements extérieures dans le monde peut être évalué à 55 milliards de contre 45 en 1913 : ce qui en valeur constante correspond à un simple maintient de l'investissement international. [...]
[...] En France, le progression du salaire réel, bien que faible, est supérieure à celle de la productivité, comme aux USA, et à l'inverse des 3 autres pays qui ont émergé de la dépression dès le milieu des années 30 Sur l'ensemble de la période, les salaires réels accusent du retard sur la productivité en phase de croissance forte La croissance parallèle des salaires réels et de la productivité, caractéristique de l'après 1945 ; ne s'annonce encore à la veille de la guerre ni dans l'Amérique du New Deal, ni en Suède sociale-démocrate Le poids économique de l'Etat : L'omniprésence de l'Etat, y compris dans les économies demeurées les plus libérales (cf. oppose plus nettement le capitalisme de l'entre- deux-guerres à celui du 19e s. Du point de vue social, le fait saillant est l'indemnisation du chômage. La prise en charge du chômage incite l'Etat à intervenir plus activement dans la formation et la reconversion de la main d'œuvre ; mais les initiatives dans ce sens demeurent limitées jusqu'à la guerre Le secteur financier subit de + en + l'emprise de la puissance publique. [...]
[...] Quasi-élimination de l'All Répartition de l'investissement extérieur mondial par région de destination (1913-38) : en % Les investissements des les PI et dans l'ensemble de l'Europe ont nettement diminué du fait : révolution soviétique de 1917, accession des USA au statut de pays créancier, ruptures financières en Europe. L'essor des multinationales constitue déjà un développement marquant de la période, sans exercer encore d'effet déterminant sur les masses financières globales CONCLUSON : A l'égard du développement économique, les investissements directs ont une signification ambivalente :ils accélèrent le transfert de technologie et la création d'emplois industriels, et ils ont l'inconvénient de favoriser la diffusion prématurée de consommations de luxes (automobile), dans des pays à faible revenu par tête. [...]
[...] L'espérance de vie continue cependant à s'élever régulièrement à travers les perturbations des années 20, puis durant toute la dépression des années 30. Le fléchissement démographique est donc entièrement imputable à la chute de la natalité, à la dénatalité Sur l'ensemble de la période, la dénatalité progresse à travers toute l'Europe, en milieu rural, comme en milieu urbain, dans toutes les classes sociales. Le remplacement des générations n'est plus assuré en Europe du nord- ouest : .En Suède, le taux de reproduction s'est effondré à 0,72 vers 1935, contre 1,4 en En France, après la loi répressive de 1920, le système d'allocations familiales et d'allègements fiscaux est renforcé en 1939, mais le taux de natalité demeure tout juste stabilisé à un très faible taux : 14,6 en Dans les pays totalitaires, l'action nataliste reçoit davantage de retentissement : le redressement de la natalité en All : 14,8 °/00en 1933, et 19,7°/00 en 1938. [...]
[...] L'implication croissante de L'Etat (création en France, en 1936, du CNRS) CONCLUSION :Il existe une forte corrélation, au niveau des branches ou des pays, entre le dynamisme de la croissance, les gains de productivité et le rythme de l'innovation. Mais n'y a-t-il pas freinage de la diffusion de progrès technique par insuffisance de la demande ? Est-ce que la crise, qui n'interrompt aucunement le progrès technique (cf. phase d'innovation majeures en 1930-1934), compromet le passage de l'invention à l'innovation ? . Les transformations de structures : L'évolution des structures de consommation reflète l'élévation du niveau de vie : la part de l'alimentation continue à diminuer, surtout pour les produits de base. [...]
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