Exposé oral en économie présenté en première année d'études à Sciences Po. Le sujet traité est : « Quelle(s) révolution(s) les marginalistes ont-ils introduit dans l'analyse économique ? ». Présentation de la révolution marginaliste et relativisation du caractère révolutionnaire de ce courant, qui constitue la nouvelle orthodoxie. Un document de 1831 mots.
[...] Le concept d'utilité marginale est en effet établi par un rapport mathématique. Le qualificatif marginal fait référence à la notion de petite variation, ou variation à la marge La petite variation d'une quantité X a un effet sur Y. La valeur Y marginale est alors le rapport entre la variation de Y et la variation de X. * le coût marginal représente le coût de la dernière unité produite et se calcule par le rapport de la variation du coût total et de la variation du volume de la production: la variation du volume de la production entraîne une variation du coût total. [...]
[...] * L'influence des sciences de la nature (mécanique classique et physique): les marginalistes essayent de transposer à l'analyse éco les outils d'analyse ayant fait leurs preuves dans les sciences physiques. Pour Walras, l'économie politique est une science expérimentale et rationnelle, c‘est une branche des mathématiques. Il voit l'équilibre comme un état de repos résultant de la neutralisation des forces opposées. Jevons envisage l'éco politique comme un calcul des plaisirs et des peines On note cependant une tendance réfractaire de certains néoclassiques, notamment la branche autrichienne, à la mathématisation de l'éco: ils dénoncent les illusions objectivistes de cette démarche, alors que le subjectivisme est censé caractériser les sciences sociales. [...]
[...] Conclusion Le marginalisme constitue une révolution dans sa démarche et ses théories, qui dépassent les limites posées par l'analyse classique. Malgré ce caractère novateur (d'où le terme de néo ils sont tout de même les héritiers des classiques. Ainsi, les marginalistes inaugurent le nouveau courant économique qui domine la pensée économique encore aujourd‘hui (orthodoxe) : le courant néoclassique. Cependant, la crise de 1929 met en exergue la portée limitée des enseignements néoclassiques ce courant ne permet pas d'appréhender et d'analyser l'existence dans les années 1930 d'un phénomène de chômage massif, puisque pour lui il n'existe qu'un chômage volontaire. [...]
[...] L'utilité marginale est supposée varier en sens inverse de la quantité consommée. L'utilité marginale d'un bien X se calcule par le rapport entre la variation de l'utilité (satisfaction retirée par un individu de sa consommation) et la variation de X. Les besoins ont une intensité décroissante au fur et à mesure qu'ils st satisfaits. Une diminution de l'utilité marginale entraîne une croissance de + en + faible de l'utilité totale (si l'utilité marginale devient nulle, le consommateur est arrivé à saturation). [...]
[...] Les marginalistes s'attachent, comme les classiques, à préciser les conditions d'amélioration du niveau de satisfaction des hommes et à montrer les avantages du libéralisme économique. En effet, ils adhèrent au théorème de la main invisible. Il ont la même conception de la monnaie que les classiques (c'est un simple instrument d'échange qui ne joue aucun rôle puisqu' il n'est pas recherché pour lui-même). Alfred MARSHALL (1842/1924), marginaliste qui fonde l‘école de Cambridge: avec sa théorie symétrique de la valeur il propose de réconcilier les tenants de la valeur-travail et de la valeur-utilité dans un cadre conceptuel unifié. [...]
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