L'économie de marché peut-elle se passer de l'intervention de l'Etat (ou de l'Etat providence) ?

Résumé du document

Dissertation d'économie entièrement rédigée dont le sujet est : l'économie de marché peut-elle se passer de l'intervention de l'Etat ? Explications sur l'économie de marché, implications des interventions de l'Etat...

Extraits

[...] La succession des crises et des guerres C'est la thèse de Peacock et Wiseman qui considèrent que la société civile a une certaine réticence à l'internationalisation de l'Etat mais qu'elle abdique cette réticence dans des situations telles que les guerres et les crises guerre parce que l'Etat est l'organisateur et une économie de guerre implique des reconversions particulières, une mobilisation des ressources, des ravitaillements, des rationnements, un financement du coût de la guerre. Il existe donc une forte relation historique. La première guerre mondiale est caractérisée par une forte augmentation des dépenses publiques. En France, les chiffres constants (corrigés de l'inflation) montrent que le budget des dépenses publiques est passé en 1910 de 12% à près de 25% en 1918, donc a été multiplié par presque le double. [...]

[...] Les rapports entre l'Etat et le marché par lesquels le marché serait amené à récupérer des fonctions que les dysfonctionnements avaient amené à confier à l'Etat. Conclusion Effectivement selon l'expérience historique, il n'y a pas de marché sans Etat en raison même des contradictions qu'il connaît et qu'il suscite. La forte intervention publique qui aurait caractérisé plus de la moitié du XXème siècle semble toutefois depuis quelques décennies être un nouveau partage entre l'Etat et le marché que beaucoup d'économistes ont synthétisé à travers la formule : moins d'Etat, mieux d'Etat Sources - Théories économiques de Marc Montoussé, éd. [...]

[...] Selon la loi de Jean-Baptiste Say, la loi des débouchés, toute augmentation de la production trouve ses propres débouchés. Il n'y a pas de place pour la crise. L'épargne détermine l'investissement qui détermine lui-même l'augmentation de richesses. En ce sens, l'économie est régie par l'harmonie de la somme des initiatives individuelles comme si elle était sujette à une main invisible. Il en découle une hostilité par rapport à l'Etat considéré comme inefficace. Jean- Baptiste Say disait que la puissance publique fait toujours moins bien que la puissance privée L'Etat gère les agents particuliers par l'impôt, Etat dont les dépenses sociales sont inutiles et ne peuvent qu'aggraver la situation sociale. [...]

[...] Toute cette vision de l'Etat s'est traduite par des systèmes politiques reposant sur l'Etat que l'Angleterre a qualifié de totalitariste. C'est le cas des pays fascistes. L'Etat est allé bien au-delà jusqu'à la prise en charge de la société toute entière qui a amené à l'extension des fonctions de l'Etat. Cette doctrine, au-delà de ces extrêmes qui ont prétendu être remédiées, a su remédier au critère totalitariste à travers la démocratie prenant en compte le bien être social comme avec le rapport Beveridge mettant à jour l'Etat-providence intervenant dans de nombreux domaine dans ce souci de bien-être social, libérer l'homme du besoin du risque L'Etat a pu apparaître supérieur au marché, c'est-à-dire qu'il est capable s'aller au-delà de l'aveuglement du marché, d'une meilleure allocation des ressources, Etat qui pourrait assurer inévitablement le bien-être du marché Le keynésianisme L'intervention de l'Etat n'a que des vertus car il participe à augmenter la demande via la hausse du pouvoir d'achat, notamment grâce à des revenus de transfert. [...]

[...] Au-delà des simples défaillances des marchés, l'intervention de l'Etat dans certains domaines a prétendu à une supériorité du marché avec 1. L'Etat, meilleur garant de l'intérêt général L'émergence de la notion de l'Etat moderne avec déjà de manière philosophique Hegel et plus spécifiquement à travers les théories de la fin du siècle, comme Weber qui définit l'existence d'un Etat moderne, neutre et impartial s'appuyant sur une administration compétente par des fonctionnaires recrutés par concours relativement indépendants de leur hiérarchie et au service de l'intérêt public. [...]