Maison d'édition, économie du livre, groupes éditoriaux, éditeur, bilio-diversité, Édition
Le terme « édition », selon le Larousse, se réfère à la « reproduction, publication et diffusion commerciale de tout ouvrage imprimé, de toute espèce d'oeuvre artistique (disque, estampe, monnaie, etc.) ». Toutefois, lorsque nous parlerons d'édition - sans plus de précision - au cours de cette dissertation, il sera question d'édition de livres. Le monde de l'édition est assez instable et précaire. Nombreuses sont les problématiques qui entourent les métiers du livre. Nous nous intéresserons ici aux maisons d'édition et à leurs contraintes de publication, principalement dans une perspective économique.
Ainsi, nous nous questionnerons sur la pertinence de la citation « publier ou périr » appliquée aux maisons d'édition.
Afin de traiter cette problématique, nous commencerons par nous intéresser aux logiques économiques imposées par l'industrialisation de la culture avant de voir comment certaines maisons d'édition essaient de se développer en dehors de cette mouvance. Enfin, nous approfondirons concernant les implications que ces différentes logiques économiques peuvent avoir au niveau culturel et identitaire.
[...] Ils imposent cette façon de faire aux maisons d'éditions qui les rejoignent en imposant un certain nombre de ventes à chaque titre publié. II. Développement de certaines maisons d'éditions Cependant, malgré cette pression alentours à la publication qui pèse sur les éditeurs, certains éditeurs peuvent réussir à suivre un autre modèle économique. C'est le choix fait par nombre d'éditeurs indépendants qui souhaitent lutter contre la marchandisation du livre et prônent une forme de « biblio-diversité ». Ces maisons vont publier seulement quelques titres par an qu'ils vont choisir pour leur qualité et leur originalité plus que pour le respect de certains codes établis pour la production de best-sellers. [...]
[...] Logiques économiques imposées par l'industrialisation de la culture Le domaine de l'édition est notamment caractérisé par sa qualité d'industrie culturelle. Cette notion, d'abord théorisée par Adorno et Horkeimer sous un angle péjoratif, désigne les entreprises qui produisent des biens issus d'un acte de création artistique selon une logique de production industrielle. Ainsi, les ?uvres issues des industries culturelles sont marquées par la reproductibilité. Les industries culturelles tendent à l'uniformisation des productions artistiques qui sont toutes conçues sur la même logique pour répondre à des besoins économiques. [...]
[...] Beaucoup de livres sont publiés chaque année pour finalement peu de succès. La concurrence est rude et pousse donc les maisons d'édition à publier des titres qui s'ancrent dans les succès du moment, dans des « modes » : c'est ce que recherche une bonne partie des lecteurs, on sait que cela va se vendre car cela répond à une demande. Les publications sont pensées avec une logique de best-sellers dans l'optique d'avoir un revient financier suffisant. Les grands succès vont être exploités par la suite par les maisons d'édition concurrentes pour proposer un contenu assez similaire avant que la tendance s'essouffle. [...]
[...] Ce modèle-là ne donne alors pas tout son sens à « publier ou périr », sauf si nous parlons ici de culture, de biblio-diversité. Leurs publications permettent à une culture plus vaste et parfois plus locale d'être préservée voire développée. Ces réflexions sont généralisables à l'ensemble des industries culturelles, puisqu'elles suivent un même modèle. Nous pouvons toutefois nous questionner sur l'art en tant qu'outil pour la révolution. Les détracteurs de l'école de Francfort lui reprochent de surestimer sa place dans le militantisme. [...]
[...] La culture industrie s'inscrit dans la mondialisation et participe à l'uniformisation des produits culturels. La culture et le divertissement relevant du soft-power, la diffusion d'?uvres uniformisées participe à la construction d'une identité similaire à l'échelle mondiale. Là où la culture-tradition est rattachée à une société donnée, la culture-industrie pénètre l'ensemble des sociétés. Les produits issus de cultures locales se font donc concurrencer par des biens de consommation issus de l'industrie culturel. Ces derniers, ayant plus de moyen, prennent de plus en plus de place au sein de tous les marchés. [...]
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