Un panorama de la théorie économique des cycles et une analyse de l'usage qu'on peut en faire en politique économique aujourd'hui.
[...] Les économistes du cycle réel ont donc été contraints de donner une allure cyclique aux chocs eux-mêmes, ce qui rend la théorie incomplète. D'autre part, puisque les chocs sont largement technologiques, un comportement cyclique des chocs implique que pendant un certain temps, les connaissances technologiques diminuent et les hommes perdent une partie de leur savoir-faire. Ca n'est pas réaliste. Si la théorie est validée, elle condamne toute intervention publique pour tenter de stabiliser les fluctuations car celles-ci sont le résultat des comportements rationnels des agents. Tenter d'aller à l'encontre des désirs de substitution inter-temporelle travail/loisir est une action déstabilisatrice. [...]
[...] L'analyse des cycles économiques pose la question des origines des fluctuations économiques. A l'approche néoclassique, qui s'accommode mal de la croissance et ignore la crise celle-ci étant ramenée à une perturbation des mécanismes de marché (explications exogènes), s'opposent des approches intégrées visant à rendre compte du caractère cyclique de la croissance des économies de marché (explications endogènes). La mise en valeur de telle ou telle approche a des conséquences sur le choix de politique économique. Les différentes théories du cycle économique Schumpeter et l'interprétation des cycles longs Contemporain de Keynes, Schumpeter apporte un éclairage intéressant, en plaçant l'innovation au cœur de l'interprétation de la croissance et du cycle économique. [...]
[...] Les cycles d'affaire de Juglar La fréquence des crises au XIXème et au début du XXème a conduit les économistes à envisager l'existence d'un cycle conjoncturel au cours duquel se succéderaient des phases de croissance, surchauffe, récession et reprise. Dès 1860, le Français Clément Juglar tente de faire la théorie d'un cycle conjoncturel d'environ dix ans. Il comprend quatre phases: une phase d'expansion, marqué par la hausse de la production en volume, l'inflation et le développement du crédit liés à une confiance sans réserve dans l'avenir conduit à une phase de crise qui dure quelques semaines. [...]
[...] II/ L'explication des cycles économiques Les explications exogènes des cycles Les fluctuations peuvent résulter de chocs exogènes, c'est-à-dire d'évènements extérieurs aux lois de fonctionnement de l'économie, ce qui entraîne des fluctuations. Pour Milton Friedman, les politiques d'offre de monnaie peuvent expliquer presque invariablement les variations des prix ou du revenu nominal. Selon lui, la monnaie a un effet à court terme sur l'activité économique. Il tire ses conclusions de nombreux exemples dans l'économie américaine de 1867 à 1960. Les fluctuations économiques sont donc dues pour lui aux variations du taux de croissance de l'offre de monnaie. [...]
[...] La monnaie joue encore un rôle dans les fluctuations économiques, dans la mesure où des prévisions de la demande anticipées par les entrepreneurs se traduisent par une demande de crédit auprès des banques. Si la demande de crédit est validée par le système bancaire, il s'ensuit une phase d'expansion. Sinon, c'est la récession. Les postkeynésiens accordent un rôle important aux variables monétaires et aux institutions financières dans le cycle économique. Les entreprises se financent auprès des banques et non des marchés de capitaux. Nous sommes dans une économie d'endettement, pas dans une économie des marchés financiers. [...]
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