Bien qu'un des pionniers de la Révolution Industrielle du XIXème siècle avec l'Angleterre, la France est longtemps restée un pays de tradition agricole avec, notamment, une part encore largement majoritaire des actifs agricoles dans la population durant la première moitié du XXème siècle. L'industrie, dans laquelle on englobe toutes les activités qui interviennent dans la transformation de produits bruts en produits manufacturés et qui correspond au secteur secondaire dans la classification statistique, ne prend véritablement son essor qu'au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale.
Quelle est alors l'évolution du secteur industriel français depuis 1945 ? Quelle est sa part dans l'activité économique du pays ? Est-ce un facteur d'organisation de l'espace ?
Deux grandes phases sont à distinguer dans l'évolution de l'industrie française, auxquelles il faut associer des facteurs de localisation industrielle. L'industrie connaît tout d'abord un essor considérable durant les Trente Glorieuses. Il subit ensuite, à partir des années 1970, un certain déclin et certaines branches sont en crise. Nous verrons, dans les deux cas, quels sont les facteurs explicatifs. Tout cela nous amènera à nous interroger sur l'évolution récente de l'industrie afin de pouvoir trancher : désindustrialisation ou restructuration ?
[...] Peut-on véritablement parles d'une désindustrialisation de l'économie française ? Ou ne faut-il pas plutôt considérer ceci comme une étape nécessaire à la modernisation de l'appareil productif ? Il faut tout d'abord souligner les récents succès de l'industrie française. Certes, ses effectifs ne sont plus ce qu'ils étaient, mais elle connaît surtout depuis quelques années des réussites éclatantes. La balance commerciale est à nouveau excédentaire depuis 1992 et les exportations industrielles françaises font partie des plus importantes. Elle possède, en outre, de grands groupes industriels comme Vinci et des technopoles de qualité (Sophia-Antipolis à Nice). [...]
[...] La part de l'industrie dans le PIB de la France durant cette période est considérable ; de même que la part du secteur secondaire dans les actifs qui dépasse rapidement celle du secteur primaire en se rapprochant de 35%. Ce sont surtout les industries de la Seconde Révolution Industrielle qui sont exploitées, c'est-à-dire l'automobile (avec Renault et Citroën) et les industries de transport d'une manière générale, l'électricité, toutes les industries liées au pétrole, la chimie avec Rhône-Poulenc Cela s'explique bien évidemment par la conjoncture économique favorable à la consommation de masse mais surtout par le développement des échanges : désormais l'industrie française est une industrie qui s'exporte, notamment en ce qui concerne les biens d'équipement et les machines-outils. [...]
[...] Il en est de même pour l'industrie navale française qui connaît un renouveau spectaculaire depuis 3 ans. Ainsi, les Chantiers de l' Atlantique de Saint- Nazaire ont des carnets de commande remplis, connaissent des problèmes de main d'œuvre et sont contraints de faire appel à la main d'œuvre étrangère et de délocaliser (à Brest, par exemple) une part de leurs activités pour y remédier. Enfin, cet essor provient également de l'essoufflement de la conjoncture asiatique. Un modèle de modernisation de l'industrie française se situe dans le secteur de la sidérurgie. [...]
[...] Quelle est alors l'évolution du secteur industriel français depuis 1945 ? Quelle est sa part dans l'activité économique du pays ? Est-ce un facteur d'organisation de l'espace ? Deux grandes phases sont à distinguer dans l'évolution de l'industrie française, auxquelles il faut associer des facteurs de localisation industrielle. L'industrie connaît tout d'abord un essor considérable durant les Trente Glorieuses. Il subit ensuite, à partir des années 1970, un certain déclin et certaines branches sont en crise. Nous verrons, dans les deux cas, quels sont les facteurs explicatifs. [...]
[...] L'industrie va difficilement pouvoir maintenir sa place prédominante dans l'économie avec l'arrivée de la crise. A partir des années 1970, la part des actifs dans le secteur industriel commence à diminuer pour atteindre 25% aujourd'hui. Plus d'un million d'emplois industriels disparaissent en 20 ans et certains secteurs (textile, sidérurgie, métallurgie, industries navales) connaissent une crise profonde ce qui affecte plus particulièrement des régions comme le Nord-Pas-de-Calais ou la Lorraine. Ce déclin s'explique de diverses façons. En premier lieu, le système fordo-tayloriste se grippe : les gains de productivité ralentissent alors que les coûts de production (matière première et main d'œuvre) restent les mêmes. [...]
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