Dissertation d'économie sur l'inflation. Les pays de l'Union Européenne sont engagés depuis 1983 dans une politique de désinflation compétitive. L'ennemi déclaré est donc l'inflation. Or, aujourd'hui, tous les pays européens, hormis la Grèce, ont un taux d'inflation inférieur à 3%. Par ailleurs, le taux d'inflation optimal est celui qui est égal au taux de croissance de la production ; or, en France par exemple, l'inflation était de 1,1% en 1997 alors que la production a augmenté de 2,5%. On peut donc se demander si l'objectif d'inflation minimale est toujours justifié. Pour répondre à cette question, il est nécessaire de s'interroger sur les effets de l'inflation : quels seraient les effets, les risques d'une reprise de l'inflation ? L'inflation est-elle aujourd'hui parfaitement maîtrisée ?
[...] Il existe un risque lié à la tendance naturelle de l'inflation à s'auto développer et à s'accélérer (spirale inflation-salaires). Vertus de la rigueur monétaire Rigueur monétaire et équilibre interne : en cas de choc exogène sur les coûts de production, si les entreprises sont convaincues que les autorités monétaires ne laisseront pas filer la création monétaire, elles doivent tenter de compenser la hausse des coûts de production par des moyens plus efficaces pour l'économie : baisse des autres coûts de production, réorganisation de la production ou innovations technologiques pour améliorer la productivité. [...]
[...] L'inflation renforce la contrainte extérieure. La hausse des prix intérieurs rend les produits nationaux moins compétitifs sur le marché international. La dégradation de la compétitivité-prix peut provoquer ou amplifier un déficit des échanges extérieurs. D'autre part, une inflation plus rapide dans un pays que chez ses principaux partenaires commerciaux conduit les agents intervenant sur le marché des changes à anticiper les difficultés des paiements extérieurs de ce pays. Or, si l'on s'attend à une dégradation de la balance des paiements d'un pays, on prévoit une dépréciation de sa monnaie sur le marché des changes. [...]
[...] Toutefois, la récession actuelle n'est pas le prix de la désinflation mais traduit essentiellement un ajustement à une crise d'endettement et l'inadaptation des politiques macro-économiques face à la réunification allemande - La stratégie inflationniste n'est pas efficiente car les gains tirés d'un surcroît non anticipé d'inflation ne sont que transitoires et ses coûts durables. Seule l'inflation non anticipée peut avoir des effets positifs sur l'activité. L'inflation anticipée ne peut exercer que des effets négatifs sur la croissance à long terme en augmentant les coûts de transaction, en faussant l'allocation des ressources ou en alourdissant la pression fiscale. [...]
[...] Par ailleurs, le taux d'inflation optimal est celui qui est égal au taux de croissance de la production ; or, en France par exemple, l'inflation était de en 1997 alors que la production a augmenté de 2,5%. On peut donc se demander si l'objectif d'inflation minimale est toujours justifié. Pour répondre à cette question, il est nécessaire de s'interroger sur les effets de l'inflation : quels seraient les effets, les risques d'une reprise de l'inflation ? L'inflation est-elle aujourd'hui parfaitement maîtrisée ? Par ailleurs, certains considèrent que la politique de DC a bridé la croissance et voient en une reprise de l'inflation une solution à la crise. [...]
[...] Aussi, puisque l'urgence est aujourd'hui de soutenir la reprise en Europe, il faut éviter de mener une politique monétaire exagérément restrictive. Une baisse des taux à CT pourrait ainsi contribuer à soutenir l'activité sans provoquer des craintes de retour de l'inflation chez les investisseurs. Or, les banques centrales européennes (qui fixent les taux à CT) continuent de faire comme si l'inflation était toujours l'ennemi principal. Le véritable adversaire aujourd'hui est plutôt le chômage ainsi que la faiblesse de la croissance qui l'aggrave. L'objectif de conduite des politiques monétaires doit-il être uniquement l'inflation ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture