La première partie est consacrée aux avantages qu'offre l'économie financière et la seconde aux effets négatifs qu'elle génère sur l'économie réelle.
[...] La première partie est consacrée aux avantages qu'offre l'économie financière et la seconde aux effets négatifs qu'elle génère sur l'économie réelle La finance au service de l'économie réelle 1.1 Un financement de la croissance économique facilité La finance s'est développée depuis les années 80 dans les pays développés à travers le processus de décloisonnement des marchés de capitaux, de dérèglementation et de désintermédiation des systèmes bancaires. Ces trois caractéristiques sont regroupées sous le vocable des 3D, un concept développé par Bourguinat (1992)[1]. Il traduit ainsi le passage d'une économie d'endettement (ou de finance indirecte) à une économie de marché financiers (ou de finance directe). Dans ces conditions, la finance offre de nouvelles alternatives de financement de l'économie, autres que le crédit bancaire. Elle contribue ainsi positivement à la croissance économique. [...]
[...] Puis, cette dernière éclate et déclenche alors une très forte chute du prix de l'actif (par exemple un krach boursier dans le cas d'actions) qui se répercute alors sur l'économie réelle : les ménages et les entreprises vont alors reporter leurs dépenses de consommation et d'investissement, épargner davantage pour reconstituer leur patrimoine, ce qui affecte négativement la croissance et provoque une récession Les innovations financières, facteurs de crise L'innovation financière la plus connue porte sur la titrisation, c'est-à- dire le transfert, partage du risque entre différents acteurs. Elle a permis le développement des crédits subprimes malgré le niveau risqué des ménages. Les banques ont ainsi pu initier le crédit, le distribuer et transférer le risque de crédit à d'autres acteurs. [...]
[...] Elles peuvent tout d'abord émettre sur le marché boursier des actions, c'est-à- dire des titres de participation au capital de la société, qui donnent droit au versement d'un dividende à leur détenteur. En outre, elles peuvent s'endetter sur le marché obligataire en émettant des obligations, c'est-à- dire des titres de dette qui sont remboursés à l'échéance (avec diverses maturités possibles à court, moyen et long terme) et qui offrent des intérêts (que l'on nomme coupon) à son détenteur. En outre, grâce à la finance, l'Etat dispose d'un nouveau mode de financement des dépenses publiques au lieu d'uniquement compter sur les impôts. [...]
[...] En outre, grâce aux marchés financiers, les ménages disposent de multiples possibilités pour faire fructifier, accroître le rendement de leur épargne en fonction de leur aversion au risque. Enfin, les banques profitent également des marchés financiers pour effectuer des opérations pour le compte de leur client en tant qu'intermédiaire en leur fournissant des devises et des titres financiers (actions, obligations). En outre, elles réalisent des profits importants à travers des opérations sur les marchés financiers pour leur propre compte telles que des introductions en bourse de sociétés ou bien lors de fusion- acquisition d'entreprises Une meilleure protection des risques Outre ces avantages offerts en matière de financement de l'économie, la finance offre également une meilleure gestion, couverture de divers risques auxquels sont exposés les agents économiques. [...]
[...] L'économie financière sert-elle l'économie réelle ? Introduction La crise immobilière aux Etats-Unis, plus connue sous le nom de crise des subprimes (c'est-à-dire des crédits hypothécaires à destination de ménages risqués), s'est déroulée il y a déjà dix ans. Or, en cette période de reprise économique modérée dans le monde (avec un taux de croissance supérieur à et de pour la France pour l'année 2017), de nombreux incertitudes et risques de crises financières ressurgissent. Par exemple, du côté des Etats-Unis, le niveau élevé des crédits subprimes, des prêts étudiants, de ceux automobiles ou bien encore la faillite de certains fonds de pension (Détroit par exemple) inquiètent les institutions internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI). [...]
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