Étymologiquement, le mot « économie » vient du grec oikonomia, composé de oikos, la maison, et nomia, la règle. L'économie, c'est donc l'art de bien régler, de bien administrer une maison, et, par extension, de bien gérer les biens particuliers ou publics. La gestion, quelque soit son objet, implique nécessairement des choix : que faire, qui doit le faire, pour qui, comment, etc. Il n'est donc pas incongru de définir l'économie par son rapport aux choix des agents économiques.
Deux définitions, livrées par des économistes eux-mêmes, vont dans ce sens. La première, de Paul Samuelson, conçoit l'économie comme « l'étude de la façon dont l'homme et la société choisissent, avec ou sans recours à la monnaie, d'employer des ressources productives rares qui sont susceptibles d'emplois alternatifs, pour produire divers biens de la consommation présente ou future des différents individus et groupes qui constituent la société ». Une autre définition, plus succincte, de Lionel Robbins, voit dans l'économie « la science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares à usage alternatif ».
Ces deux définitions soulignent, implicitement ou explicitement, la place importante du, ou plutôt, des choix en tant qu'objet de l'analyse économique : celle-ci tente d'objectiver des choix qui ont a priori une dimension subjective. Aussi, Samuelson et Robbins nous invitent-ils à nous poser cette question : en quoi la science économique consiste-t-elle à analyser l'origine des choix et les modalités selon lesquelles les agents économiques les réalisent ?
L'analyse économique fonde son étude des choix sur des hypothèses qui lui confèrent un caractère scientifique, puis les met en application dans des alternatives concrètes.
[...] Une chose rare doit donc pouvoir servir à un usage quelconque et ne pas exister en quantité telle que chacun en trouve à sa portée à sa discrétion pour satisfaire entièrement le besoin qu'il en a La rareté est un phénomène absolu, semblable à la vitesse d'après le fondateur de l'Ecole de Lausanne. Paradoxalement, une chose en abondance peut être rare, tant qu'elle est utile et qu'elle reste en quantité limitée (mais abondante). Walras assimile les choses rares à la richesse sociale, et il tire une triple conséquence de la rareté. Tout d'abord, seules et toutes les choses rares sont appropriables. L'appropriation et la richesse portent donc uniquement sur la richesse sociale. Par ailleurs, les choses rares sont valables et échangeables. La rareté fonde donc la valeur d'échange des biens. [...]
[...] STIGLITZ et Carl E. WALSH, Principes d'économie moderne, 2e édition, De Boeck université, Paris/Bruxelles (2004), chap et 2. - Léon WALRAS, Eléments d'économie politique pure, Pichon/Durand-Auzias, édition définitive (1926), section 1 : Objets et divisions de l'économie politique et sociale, pp. 3-40, leçon 10 : De la rareté ou de la cause de la valeur d'échange, pp. 99-106. [...]
[...] Mais sur cette frontière, elles ont le choix entre plusieurs combinaisons de biens ou de services à produire. Après avoir déterminé le domaine des choix possibles de l'entreprise, la science économique tente d'analyser la décision que va alors prendre l'entreprise. Mais cette décision est propre à chaque entreprise car elle dépend de nombreux facteurs : la façon dont elle anticipe la demande à venir pour tel ou tel produit, les changements technologiques Enfin, la science économique poursuit son étude des choix des agents économiques en analysant certaines décisions qu'ils prennent et qui peuvent modifier leurs autres choix en changeant les contraintes auxquelles ils sont soumis. [...]
[...] Cet agent, considéré comme absolument rationnel, doit prendre en compte tout les tenants et aboutissants des différentes possibilités qui s'offrent à lui pour sélectionner la plus efficace : celle qui lui donne le plus d'utilité au moindre coût. La science économique a dégagé plusieurs concepts qui mettent en relief les paramètres que l'agent choisissant doit considérer. Celui-ci raisonne en termes de coûts : coût d'opportunité, coût irrécupérable et coût marginal sont les principaux aspects qui le guident dans la réalisation de son choix. Le coût d'opportunité est un élément essentiel à prendre en compte. [...]
[...] Le coût total du restaurant ne se limitera pas à la dépense consentie pour sa construction, mais comprendra aussi ce qu'aurait rapporté l'usine si l'on l'avait construite à la place. Le coût d'opportunité est l'une des conséquences de la rareté, qui veut que l'on ne puisse construire sur un même terrain et avec les mêmes moyens (rares) à la fois une usine et un restaurant. Deux autres coûts importent aux économistes lorsqu'ils étudient les choix afin de les rendre les plus rationnels et les plus efficaces possible. [...]
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