Face à la pression que constitue l'environnement sur l'économie, de nombreux économistes se sont intéressés au coût de la dégradation de l'environnement, et tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme. Le rapport Stern en est un exemple récent.
Le rapport Stern
Ce rapport de sept cent pages a été commandé par Tony Blair à Nicolas Stern, ancien économiste en chef de la banque mondiale. Il a pour but de faire naître une prise de conscience des conséquences économiques qui résulteraient du changement climatique si rien n'est fait. En effet, selon ce rapport, le coût sur 10 ans du réchauffement climatique serait au plan mondial de 5,500 milliards $, et prêt de 200 millions de personnes seraient obligées de se déplacer pour survivre. Le réchauffement climatique provoquerait une récession mondiale dont les nombreux dommages finaux sont probablement supérieurs à ceux évalués dans le rapport. L'économiste effectue en outre quelques recommandations. Il préconise un renouvellement avancé du protocole de Kyoto, en 2007 au lieu de 2011, et ajoute que l'humanité devrait consacrer 1% du produit national annuel de la planète à la réduction de la production des gaz à effet de serre pour atténuer le phénomène de manière significative.
[...] Pour ces biens, l'offre est en effet fixe, tandis que la demande est croissante. Un phénomène de raréfaction se produit donc, se traduisant également par une destruction (moindre quantité) et une dégradation (moindre qualité). De plus, ces biens sont communs, aucun droit de propriété réel ne s'y exerce. Ils n'ont également pas de prix, c'est leur transformation par l'homme qui leur donne une valeur. Enfin, leur production et leur reproduction se font par des mécanismes échappant à l'homme. Une première évaluation peut être effectuée en inventoriant différents types de valeurs, il s'agit de couvrir l'éventail complet des avantages sociaux, ou services d'intérêt général que fournit l'environnement : La valeur des services indirects rend par exemple compte de l'utilité de la beauté d'un paysage qui attire le tourisme. [...]
[...] Le rapport Stern encourage en effet à la prise de mesures de précaution, moins coûteuses que si l'humanité laisse la situation se dégrader. Evaluer l'environnement Pour mesurer les coûts financiers de la pollution, une évaluation des biens environnementaux est nécessaire. Dans les recherches en économie de l'environnement, cette question est en effet récurrente, car les indicateurs susceptibles de fournir des évaluations de l'état ou du changement sont d'utiles outils d'aide à la décision de la mise en place ou non de mesures de précaution. [...]
[...] Cette incertitude n'encourage pas vraiment à l'action. Il est en outre difficile de fixer un niveau d'incertitude à partir duquel il est judicieux de prendre une mesure de précaution. En premier lieu, la perception de l'ampleur de la gravité des éléments anticipés joue aussi dans le choix de la précaution, notamment quand il y a une prise de conscience collective du risque. Celle-ci peut d'une part être engendrée ou relayée par les médias. Par exemple, le film de David Guggenheim et d'Al Gore, An Inconvenient Truth cherche ainsi à sensibiliser l'opinion publique aux conséquences dramatiques du réchauffement climatique. [...]
[...] La valeur de legs rend compte de la satisfaction à transmettre quelque chose aux générations futures. La suppression de ces avantages sociaux engendre ce que l'on peut appeler des coûts sociaux aisés à décrire, mais ardus à calculer, car les différents types de valeurs énoncés précédemment sont difficilement chiffrables. De plus, l'appréciation portée par une société sur les coûts sociaux varie. Certains effets des phénomènes de pollution ne sont pas tout de suite identifiables ou perceptibles, comme par exemple l'impact du rejet de matières toxiques dans l'océan. [...]
[...] L'économiste effectue en outre quelques recommandations. Il préconise un renouvellement avancé du protocole de Kyoto, en 2007 au lieu de 2011, et ajoute que l'humanité devrait consacrer du produit national annuel de la planète à la réduction de la production des gaz à effet de serre pour atténuer le phénomène de manière significative. Le rapport Stern vise ainsi à montrer que les coûts de la dégradation de l'environnement finiront par être plus élevés que ceux engendrés par les différentes mesures de précaution pouvant être prises. [...]
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