Cette dissertation revient sur la controverse la plus marquante du XIXème siècle en histoire de la pensée économique. L'Ecole de la Banque et l'Ecole de la Circulation vont s'opposer sur la relation à établir entre réserves d'or et valeur du papier-monnaie : une question clé dans toute l'histoire des faits économiques, y compris aujourd'hui.
[...] Après la Seconde Guerre Mondiale cette pratique entre dans la norme et la proportion de billets encore convertibles devient très faible. Les Anglais étant des gens très attachés à la tradition, et le Peel Act faisant partie de cette tradition de la grande époque il ne fut jamais abrogé dans les textes En fin de compte c'est bien la Banking School qui triompha avec sa conception souple et large de l'offre de monnaie, et avec le recul on peut raisonnablement parler d'erreur de David Ricardo sur ce point. [...]
[...] Théorie quantitative de la monnaie : La controverse entre la Currency School et la Banking School INTRODUCTION Depuis la fin de l'économie de troc et l'avènement plus ou moins progressif de la monnaie, la question des formes prises par cette monnaie s'est posée. La monnaie fiduciaire a constitué une innovation majeure de l'histoire monétaire. Mais que représente cette monnaie intrinsèquement sans valeur ? A l'aube du XIX ème siècle on en est vite arrivé à la question de la relation à établir entre or et monnaie. [...]
[...] Sur d'autres problèmes on remarquera que la Banking School a une conception plus naturaliste des mécanismes économiques. Par exemple la loi du reflux de John Fullarton suppose une contrôle automatique de la masse monétaire alors que pour Ricardo et la Currency School il restera toujours un résidu de monnaie en circulation qui échappe à la loi du reflux, ce qui va pouvoir justifier une plus grande intervention (on notera au passage le paradoxe qui ici fait que le libéral Ricardo va être en faveur de l'intervention). [...]
[...] Le fait que l'analyse économique, même la meilleure, n'est pas toujours la source d'inspiration des décideurs politiques (ceux ci connaissent bien le coût ou le bénéfice électoral de telle ou telle mesure économique, Cf. Ecole du Public Choice) n'est pas pour éclaircir la situation. Enfin la complexité qui caractérise la plupart des crises économiques et la quantité de paramètres rentrant en jeu rend difficile l'appréciation des effets des mesures de politique monétaire, ce qui laisse autant de place libre à l'interprétation et donc à débat toujours récurrent. En or ou électronique, instrument de crédit ou non, la monnaie n'a probablement pas fini de soulever son lot de questionnements et de controverses. [...]
[...] Ricardo et de son école de pensée. II Le Peel Act : Portée et destin d'une controverse La controverse dont nous traitons va avoir pour conséquence finale l'adoption en 1844 de la loi Peel, loi qui en limitant par des règles strictes l'émission de monnaie ainsi que l'autorité émettrice va valider la thèse de la circulation défendue par la Currency School. Nous verrons dans cette partie que c'est au final la réalité qui décidera du destin de l'acte Peel, mais également que les débats gravitant autour de cette décision sont encore aujourd'hui d'actualité. [...]
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