Depuis de nombreuses années, le coût du travail est au coeur de nombreux débats politiques et économiques. En effet, selon certaines théories, il peut être responsable du chômage ou au contraire du plein-emploi.
Le coût du travail comprend les salaires ainsi que les charges sociales salariales et patronales. Cela représente un coût pour l'entreprise : direct et immédiat en ce qui concerne les salaires et indirect et transféré en ce qui concerne les prestations sociales (prélèvements obligatoires).
La question de la réduction de ces coûts sous-entendrait donc qu'ils soient trop élevés. En raison de la mondialisation, cette question s'impose, notamment à cause de la concurrence qui vient à envahir tous les secteurs d'activité à l'échelle mondiale.
Quels peuvent donc être les effets d'une diminution du coût du travail, à court et long termes ?
Il sera intéressant d'étudier la vision néo-classique (I) qui vise à diminuer le coût du travail pour des raisons que nous verrons puis d'envisager une approche plus keynésienne (II) visant non seulement à un maintien des montants du coût de travail voire même à une éventuelle augmentation.
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On a donc vu que le coût du travail représentait des dépenses supplémentaires pour les entreprises. Dans la vision néo-classique, il faudrait diminuer ces dépenses. En effet, si les dépenses liées au coût du travail diminuaient, les entreprises seraient tentées d'embaucher plus facilement. Par exemple, avec la diminution d'un salaire de moitié, un chef d'entreprise pourra embaucher un salarié supplémentaire et ainsi doubler sa productivité. Voilà pourquoi, en France, la suppression du SMIC est souvent évoquée, notamment par le Medef.
La diminution des coûts du travail peut également passer par un licenciement « gratuit », libre (comme aux Etats-Unis) afin de permettre également une embauche plus facile, les entreprises n'ayant alors plus peur de recruter un salarié afin de voir s'il saura répondre à leurs attentes.
De même, une diminution des charges sociales salariales et patronales permettrait d'assurer une meilleure concurrence face aux pays en voie de développement qui offrent des conditions de travail bien plus libérales (...)
[...] En instaurant cette concurrence, la délocalisation (vers la Chine par exemple) se fera plus rare, ce qui permettra d'embaucher du personnel sur le territoire national. Enfin, la diminution du coût du travail pourrait être la suppression des aides allouées aux chômeurs qui refuseraient de travailler au salaire d'équilibre (entre offre et demande) et qui en feraient donc des chômeurs volontaires. Ainsi, cette diminution du chômage présentera certains aspects spécifiques. Caractéristiques de l'emploi chez les néo-classiques : Chaque salarié devrait être rémunéré à sa productivité. [...]
[...] Faut-il réduire le coût du travail ? Depuis de nombreuses années, le coût du travail est au cœur de nombreux débats politiques et économiques. En effet, selon certaines théories, il peut être responsable du chômage ou au contraire du plein- emploi. Le coût du travail comprend les salaires ainsi que les charges sociales salariales et patronales. Cela représente un coût pour l'entreprise : direct et immédiat en ce qui concerne les salaires et indirect et transféré en ce qui concerne les prestations sociales (prélèvements obligatoires). [...]
[...] Quels peuvent donc être les effets d'une diminution du coût du travail, à court et long termes ? Il sera intéressant d'étudier la vision néo-classique qui vise à diminuer le coût du travail pour des raisons que nous verrons puis d'envisager une approche plus keynésienne visant non seulement à un maintien des montants du coût de travail voire même à une éventuelle augmentation. La réduction du coût du travail offre de nombreux avantages économiques : Il sera intéressant d'étudier dans un premier temps les répercussions directes que cela peut avoir sur l'emploi puis de voir comment se caractériserait cette situation de plein emploi. [...]
[...] Enfin, on pourra appliquer cette étude au système français en citant l'Agence Française des Investissements Internationaux : Les coûts salariaux en France se trouvent dans la moyenne basse des pays européens. Le coût global du travail dans l'industrie (secteur d'activité de référence pour les comparaisons internationales) en France est l'un des plus faibles des pays de l'Europe des 15. Il est quasiment équivalent au coût du travail aux Etats-Unis. Les Français ont une durée effective de travail par semaine supérieure à celle des Etats-Unis, de l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Irlande, la Belgique, les Pays-Bas, les pays scandinaves. [...]
[...] Les Français bénéficient aussi de la meilleure productivité mondiale par heure de travail. [...]
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