Économie de la connaissance, division du travail, formation en capital humain, Schumpeter, coopération entre les entreprises et les Etats
Dans le traité de Lisbonne ratifié en 2009, l'Union européenne se fixait pour objectif d'être « l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde » et un des moyens pour y parvenir était d'investir en recherche-développement au sein de chaque pays l'équivalent de 3 % du PIB. Il est donc très clair que les innovations ici sont un enjeu central de la compétitivité. Comme le dit Paul Krugman, en le déplorant, la compétitivité est devenue une obsession.
Le terme économie vient de oïkos nomos, qui signifie l'administration ou la gestion du domaine ou de la maison. Il apparaît pour la première fois avec Xénophon et le domaine dont on parle ici peut-être à la fois le domaine d'un individu ou d'une famille, le domaine d'une cité ou d'un État.
Le terme de connaissance vient de logos en grec, renvoi à ce que l'on peut appeler une compréhension et un savoir-faire, autrement dit à ce que l'on appelle aujourd'hui un capital immatériel et ce capital immatériel permet des inventions, autrement dit, un procédé technique qui lorsqu'il est diffusé, reproduit, peut donner naissance à des innovations (inventions diffusées et commercialisées).
Autre définition : celle d'un économiste Jakob Wiener, « l'économie, c'est ce que font les économistes ». Définition d'Adam Smith « branche de la science de l'homme d'État ou du législateur ». L'économie est dite politique d'où l'expression d'économie politique.
[...] Les vénitiens avaient développé des connaissances techniques dans la fabrication du verre qu'il voulait garder précieusement qu'ils n'ont pas réussi à garder précieusement parce que le savoir-faire s'est diffusé en particulier vers la Hollande. Or nous dit Munford, le verre a profondément modifié les modes de vie européens Il permet d'assurer une plus grande continuité du travail. Il permet l'amélioration des conditions d'hygiène. Il permet le développement de la lecture, c'est à dire un des vecteurs de la connaissance. Et surtout l'industrie du verre va permettre de se tourner avec de la connaissance optique vers l'infiniment petit et vers l'infiniment grand. [...]
[...] Il faut devenir first mover pour autre chose. Il faut innover en terme de produit, pour capter des parts de marché. Plutôt un MAC plutôt PC. Lancaster : publicité. Deux effets : effet de déplacement (la publicité amène vers le produit) + effet d'inertie (fidélisé la clientèle). Ex. marché de boisson. Dans certains à forte valeur ajoutée, les innovations sont très protégés parce qu'on appelle l'intelligence économique (procès Samsung-Apple en Californie). Dès le XIIIe siècle, on ne voulait pas que le savoir-faire s'exporte. [...]
[...] On comprend ce faisant que les innovations technologies sont souvent le produit de la contrainte. On comprend donc pourquoi Venise a fondé son développement sur la connaissance et les innovations contrairement à Naples (Anecdote : à l'époque, le vice-roi commande un rapport, pourquoi ne sommes-nous développés comme les vénitiens ? Réponse de l'intéressé : richesse près des volcans, Vésuve, alors qu'à Venise il n y avait aucune richesse, c'était donc leur seule chance, ville centrée sur l'arsenal, pour faire des bateaux ; même chose à Amsterdam). [...]
[...] Mais pour que ces recherches appliquées entrent en synergie. Il faut que la connaissance qui les concerne soit diffusée. Selon Abramovitz, les connaissances dépendent des capabilités sociales. L'ensemble des vecteurs : la recherche, l'éducation, des entreprise innovantes, favorables à l'innovation et des individus qui soient prêts à remettre en question des intérêts établis. On aura d'autant plus de connaissances que l'on sera dans une nation qui aime la nouveauté. Mais aimer, c'est la financer. C'est accepter les risques de la financer. [...]
[...] La connaissance génère des externalités, elle crée des interdépendances, des synergies, si les conditions sont réunies pour quelles soient un bien public par excellence. La connaissance et les innovations qui en découlent ne tombent pas du ciel : la formation en capital humain nécessaire et la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé, l'Etat et le marché, et l'existence de droit de propriété essentiel pour optimiser la production, la diffusion et l'usage des connaissances. Le savoir est devenu la ressource. Auteurs Arrow : apprentissage par la pratique. Romer Becker puis Lucas : taux d'encadrement optimale ? [...]
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