Le "réveil" de la Chine et sa croissance économique effrénée sont aujourd'hui devenus des lieux communs. Dans son livre Où va la Chine ? (Fayard, 2002), Jean-Luc Domenach affirme ainsi que « La Chine actuelle est un étrange, un invraisemblable chantier : un chantier bruyant et puissant mais qui ne connaît pas son terme ».
Il n'est pas inutile, tout d'abord, de souligner l'étendue du chemin parcouru par la Chine : alors qu'elle représentait moins d'un 1% du PIB mondial avant les réformes de 1978, une croissance économique au rythme annuel moyen de 10% au cours de la décennie 1990 a fait monter le PIB chinois à hauteur de 10% du PIB mondial. Cette proportion devrait encore s'accroître pour atteindre 22% en 2020, à la condition que la croissance chinoise ne connaisse pas d'essoufflement. On s'accorde à estimer que la croissance potentielle de la Chine est 2,4 fois supérieure à la croissance potentielle moyenne du monde sur le long terme - et 8,4 fois supérieure en termes de PIB par habitant.
La Chine est ainsi devenue un acteur majeur de l'économie mondiale. Sa croissance élevée et son degré d'ouverture à l'extérieur lui permettent de s'affirmer comme un pôle de la croissance mondiale et de l'intégration régionale en Asie. La nouvelle puissance de la Chine se traduit à la fois dans le commerce international - l'adhésion à l'OMC en a fourni la preuve éclatante - et dans les relations financières internationales : il suffit, pour s'en convaincre, de constater la croissance continue des investissements directs étrangers en Chine.
Cette tendance au dynamisme économique est-elle durable et irréversible? Quels sont les acquis de l'économie chinoise, et les étapes qui restent encore à franchir par ce pays qui essaie de concilier régime politique autoritaire et fonctionnement économique libéral ?
Pour répondre à ces questions, il faut d'abord réaliser un bilan des réformes intervenues depuis 1978, qui expliquent la puissance actuelle de l'économie chinoise, sa croissance rapide et son dynamisme commercial. Il est ensuite nécessaire de nuancer ces acquis en inventoriant les réformes qui restent à faire, et les handicaps qui continuent de pénaliser l'économie chinoise. Enfin, la soutenabilité de l'hyper-croissance chinoise doit être questionnée : les conséquences économiques et environnementales d'une croissance annuelle moyenne de 10% ne risquent-elles pas de s'avérer contre-productives sur le long terme ?
[...] Les exportations continuent à croître plus fortement que les importations contre 13,3% sur le premier trimestre), d'où une forte expansion du bénéfice de la balance des opérations courantes avec l'étranger qui représentera du PIB en 2005. En Occident, cette évolution commence à susciter des inquiétudes. Les importations chinoises d'acier, de machines et d'équipements électroniques chutent. Grâce aux gigantesques investissements réalisés ces dernières années, la Chine n'a en effet plus besoin d'importer massivement ces produits. La croissance démesurée des crédits et des investissements (respectivement 12,5% et 'seulement' 26,5% en avril) s'est calmée. [...]
[...] La politique de gestion des IDE rejoint l'aménagement du territoire : le gouvernement chinois essaie de concentrer les investissements étrangers sur des zones géographiques bien précises, qui constituent autant de pôles de compétitivité - les Zones Economiques Spéciales (ZES). Les politiques d'attraction des capitaux s'appuient sur des leviers classiques, comme la baisse de l'impôt des sociétés et la suppression de certaines barrières douanières. Le succès des ZES a justifié leur extension progressive à l'ensemble des zones côtières, qui constituent la partie la plus dynamique du pays. [...]
[...] Dans ces conditions, selon certains économistes, les autorités chinoises ne prendront aucune mesure qui pourrait compromettre la croissance des exportations -notamment dans le choix du régime de change fixe du yuan par rapport au dollar. Si cette situation monétaire est favorable aux exportations, elle a pour inconvénient de doter la Chine de taux d'intérêt très faibles par rapport au taux de croissance. Elle favorise par là même les excès, par exemple en matière d'endettement ou d'investissement, excès que le pouvoir central doit s'efforcer en permanence de corriger La Chine puissance commerciale Structure des importations et exportations Depuis l'adoption d'une stratégie d'ouverture de l'économie, le commerce extérieur de la Chine a progressé en moyenne de 15% par an depuis 1979 et son importance n'a cessé de croître, et a atteint 22% du PIB chinois en 2001. [...]
[...] Le Japon est son premier fournisseur et Hong Kong est le premier destinataire de ses exportations. Mais ce dernier constitue plutôt un lieu de transit aussi bien pour les marchandises que pour les IDE (internationaux et Taïwanais en particulier) en direction de la Chine. La Chine n'est pas encore un géant dominant dans les échanges commerciaux asiatiques des échanges contre 28% pour le Japon) mais l'évolution de la Chine a de quoi inquiéter les économies complémentaires telles Taiwan et Hong Kong. [...]
[...] Cette tendance au dynamisme économique est-elle durable et irréversible? Quels sont les acquis de l'économie chinoise, et les étapes qui restent encore à franchir par ce pays qui essaie de concilier régime politique autoritaire et fonctionnement économique libéral ? Pour répondre à ces questions, il faut d'abord réaliser un bilan des réformes intervenues depuis 1978, qui expliquent la puissance actuelle de l'économie chinoise, sa croissance rapide et son dynamisme commercial. Il est ensuite nécessaire de nuancer ces acquis en inventoriant les réformes qui restent à faire, et les handicaps qui continuent de pénaliser l'économie chinoise. [...]
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