Cours d'économie traitant de l'importance du facteur humain dans tout système économique. Le capital humain est le moteur principal de toute société. Son développement engendre le développement de cette société et inversement. L'investissement dans les qualifications et les compétences (capital humain) est un déterminant indispensable d'une économie saine et viable et des aptitudes qu'ont les individus. Pour cela, l'attention se porte de plus en plus sur le « capital social », c'est-à-dire sur les relations de confiance, les valeurs et les réseaux, indispensables aux fins d'un développement économique viable, de la cohésion sociale et du bien-être de chacun.
[...] Une des caractéristiques des pays à forte confiance est, selon Fukuyama, l'existence d'un réseau stable d'institutions situées entre la famille et l'Etat. Ces institutions (églises, associations, clubs et mouvements divers, etc.) sont des lieux où s'exerce l'apprentissage de l'action collective et se cultive le sens du groupe, dans des conditions plus riches qu'au sein de la famille nucléaire ou de l'appareil administratif. Les qualités ainsi développées vont jouer un rôle primordial dans la façon dont les entreprises se structurent et dont les relations professionnelles sont traitées. [...]
[...] Le cas coréen est différent du cas japonais. L'économie coréenne est organisée en grandes unités verticales, dont les racines plongent profondément dans le secteur des petites entreprises via la sous- traitance. Cette structure aboutit à des relations efficaces et à des niveaux modernes d'efficacité. L'entreprise familiale chinoise est spécialisée dans l'efficacité à petite échelle, ce qui, à première vue, semble être une contradiction. A Taiwan, à Hong Kong (et de plus en plus dans le sud de la Chine) ainsi que dans l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), les 50 millions de Chinois de souche conduisent leurs affaires d'une façon qui en fait de formidables concurrents sur le plan mondial. [...]
[...] Francis Fukuyama croit que si les gens ne se font pas confiance, ils ne voudront coopérer seulement que dans un système de règles formelles qu'il faut négocier, accepter, contester et appliquer parfois par des moyens de coercition. On ne peut aboutir à la confiance que par des pratiques de longue date. Les gens ne se font confiance les uns aux autres que lorsqu'ils ont eu une relation de longue durée. La confiance doit s'établir par l'expérience et la répétition. Si quelqu'un, par exemple, partage un secret avec un autre et que celui-ci le garde, il se forgera une plus grande confiance entre ces deux personnes. [...]
[...] Fukuyama lie la confiance à la culture d'un pays. Or, la confiance peut aussi être propre aux relations entre firmes. De fait, son approche de la confiance apparaît parfois réductrice par rapport à la diversité des situations réelles. Autrement, la notion de confiance (ce qu'il appelle les vertus sociales et que d'autres appellent capital social est importante pour expliquer pourquoi les Japonais et les Coréens peuvent gérer efficacement de très grandes organisations. Le degré de développement de la confiance dans la société est élevé si l'on peut y faire des affaires avec des étrangers. [...]
[...] Aussi, pour contrecarrer la logique du free rider, les organisations sont obligées de produire en sus du bien collectif des avantages non collectifs pour recruter des militants et compenser le coût de leur militantisme. Ces avantages sont appelés des incitations collectives. Pour bien expliquer ça, Olson a exposé avant tout un certain nombre d'idées qui sont reliées à la théorie d'organisations et de groupes, le comportement du groupe, le syndicalisme et la théorie d'État et de classes. La plupart des organisations ont pour objectif de défendre l'intérêt commun de leurs membres. Mais les divers membres d'une organisation ont aussi des intérêts purement individuels qui varient pour chacun d'entre eux. [...]
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