Depuis l'été 2001, l'économie américaine est en crise. Pour la première fois depuis le réajustement qui a suivi la guerre du golfe, le Produit Intérieur Brut menace de reculer pendant deux trimestres consécutifs. Surendettement, crise des industries de haute technologie, déficit extérieur aggravé, diagnostique la presse.
Dans le même temps, l'Asie orientale, qui s'est à peu près remise de la crise conjoncturelle de 1997, continue d'enregistrer des taux de croissance impressionnants (Japon excepté) : plus de 4.5 % pour la République de Corée, 7 % pour la Chine. Cette situation rappelle dans une moindre mesure celle des années 1970, années du « déclin américain » (souligné par Paul Kennedy dans Naissance et déclin des grandes puissances), et de la haute croissance singapourienne, sud-coréenne et taïwanaise : plus de 10 % par an. Ne faut-il pas voir encore aujourd'hui dans l'Asie orientale les indispensables relais de croissance dont les Etats-Unis auront besoin pour maintenir leur leadership économique et politique sur la planète.
En réalité, les Etats-Unis n'ont pas attendu la publication des rapports les plus savants pour s'implanter en Asie : la construction de leur avenir là-bas est déjà largement entamée, ce en quoi les Etats-Unis ont raison, car l'Asie orientale est indiscutablement une des zones géographiques à enjeu économique majeur pour ce pays au XXIème siècle. Les Américains devront toutefois rester prudents dans leurs ambitions asiatiques et continuer de se préoccuper d'autres régions du globe : l'avenir des [...]
[...] La construction de l'avenir américain en Asie orientale est déjà largement entamée. En effet, ce sont avant tout les entreprises américaines, et non directement le gouvernement central, qui se sont fait les acteurs de l'implantation américaine en Asie orientale, et cette implantation est bien réelle. Cela transparaît tout d'abord dans la part des investissements directs à l'étranger à destination de l'Asie, qui est de à l'échelle du globe. En particulier, les Etats-Unis, pays émetteur de capitaux, ont beaucoup participé à cet effort d'investissement et continuent de le faire. [...]
[...] En réalité, les Etats-Unis n'ont pas attendu la publication des rapports les plus savants pour s'implanter en Asie : la construction de leur avenir là-bas est déjà largement entamée, ce en quoi les Etats-Unis ont raison, car l'Asie orientale est indiscutablement une des zones géographiques à enjeu économique majeur pour ce pays au XXIème siècle. Les Américains devront toutefois rester prudents dans leurs ambitions asiatiques et continuer de se préoccuper d'autres régions du globe : l'avenir des Etats-Unis ne se jouera pas exclusivement sur ce terrain. [...]
[...] La construction de l'avenir américain en Asie orientale est déjà largement entamée. En effet, ce sont avant tout les entreprises américaines, et non directement le gouvernement central, qui se sont fait les acteurs de l'implantation américaine en Asie orientale, et cette implantation est bien réelle. Cela transparaît tout d'abord dans la part des investissements directs à l'étranger à destination de l'Asie, qui est de à l'échelle du globe. En particulier, les Etats-Unis, pays émetteur de capitaux, ont beaucoup participé à cet effort d'investissement et continuent de le faire. [...]
[...] Les Etats-Unis ne doivent pas non plus mettre de côté le continent sud-américain. L'enjeu de la reconstruction de l'Argentine n'est en particulier pas négligeable pour les Etats-Unis : une aide à sa reconstruction pourrait avoir des effets analogues à ceux du Japon en 1947, à savoir une haute croissance doublée d'une amélioration du développement durable du pays. Enfin, les pays émergents comme le Brésil et à plus long terme les pays d'Afrique peuvent constituer des relais de croissance qu'il serait dangereux d'oublier. [...]
[...] Quelquefois, on assiste même à une étroite coopération entre les entreprises, comme les accords conclu entre General Motors et Toyota en 1984 en témoignent : ces deux constructeurs automobiles mettent en commun leurs efforts de recherche et utilisent les mêmes plateformes de production dans leur usine commune américaine de Fremont, renommée NUMMI (New United Motors Manufacturing Inc.) Les gouvernements américains ont ensuite pris le relais des entreprises : non contents d'avoir créé l'ALENA en Amérique du Nord (Accord de libre échange nord-américain, signé en août 1992 à San Antonio au Texas, et mis en application le 1er janvier 1994), ils se sont tournés vers l'Asie au début des années 90, notamment avec l'accord de libre échange asiatique (AFTA, 1992) unissant les pays de l'ALENA à ceux de l'ASEAN (Thaïlande, Philippines, Indonésie, Viêtnam, Singapour, et plus récemment le Cambodge, le Laos, la Birmanie et Brunei). C'est un accord intéressant, parce qu'ils ont compris qu'au XXIème siècle, l'avenir des Etats-Unis se jouerait essentiellement en Asie. Pourquoi ? L'Asie orientale est une zone à enjeu économique majeur pour l'avenir des Etats-Unis au XXIème siècle. Cette zone comporte de nombreux enjeux pour les Etats-Unis parce que ce sera, au moins dans un premier temps, la zone où la croissance sera la plus forte dans le monde, au XXIème siècle. [...]
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