Parmi toutes les implications de la théorie de la plus-value figure cette constatation familière que l'homme parvient à arracher à la nature plus que ce qui lui est nécessaire pour satisfaire ses besoins immédiats. Le surplus économique, dont Marx nous à montré qu'il naissait de l'accumulation du capital, il va maintenant nous faire voir qu'il est à l'origine de l'accumulation ultérieur, et donc de la poursuite du mouvement :
« Si, au lieu d'être dépensée, la plus value est avancée et employée comme capital, un nouveau capital se forme et va se joindre à l'ancien. On accumule donc en capitalisant la plus value »
Pour procéder à cette analyse, Marx a suivi 2 étapes : l'étude de la reproduction simple, puis celle de la reproduction élargie. La reproduction simple correspond au circuit stationnaire, l'investissement net y est nul ; dans la reproduction élargie au contraire, l'investissement net est positif. Examinons alors ces deux cas.
[...] Les entrepreneurs tendront à lui substituer du capital, et à mettre en œuvre des innovations techniques qui réduiront l'emploi du facteur devenu onéreux (en l'occurrence le travail). De ce fait, des travailleurs sont déplacés, ou expulsés, par les machines ; ces travailleurs en surnombre viendront accentuer la concurrence que se livrent ceux qui cherchent à vendre leur force de travail sur le marché de l'emploi. L'enchaînement ainsi décrit diffère du principe de population, mais il joue le même rôle pour montrer que les salaires tendent à se rapprocher de leur plancher, aussi Marx s'y référait-il comme à la loi de la surpopulation relative. [...]
[...] Toutefois, il ne s'agit ici que d'un simple point de départ. Si l'on n'allait pas plus loin, on ferait en effet abstraction de ce qui est le plus important dans le personnage du capitaliste, à savoir son souci d'accroître son capital. Il satisfera ce besoin en transformant une partie, souvent la plus grande partie, de sa plus-value en capital additionnel. Ce capital additionnel produira encore davantage de plus-value qui, à son tour, etc. Marx ne se lasse pas en effet d'écrire que le capitaliste n'est quelqu'un dans la société qu'en raison du capital qu'il possède, et il doit donc l'accroître s'il veut accroître son prestige et son pouvoir. [...]
[...] Il s'agit en fait des conditions d'équilibre entre plusieurs éléments de la demande globale, ce qui notamment explique le très grand intérêt que ces schémas ont suscité chez les keynésiens. Il se pose toutefois dans l'analyse de la croissance une question qui est la suivante : si l'accumulation du capital se poursuit, elle va tendre à accroître la demande de main-d'œuvre. Dès lors, le prix de la force de travail des taux de salaires– va hausser, et la théorie de la plus value sera remise en question. C'est en faisant appel au principe de population que les classiques expliquaient néanmoins les salaires resteraient à un niveau de subsistance. [...]
[...] Nous ne pouvons donc plus considérer que la plus value sera entièrement consommée par las capitalistes : il nous faudra la décomposer suivant l'affectation qui lui est donnée. Ainsi aurons-nous : SV : partie de la plus value consacrée à engager de la main-d‘œuvre ; SC : partie de la plus value consacrée à l'achat de consommations ; SK : partie de la plus value consacrée à l'achat de biens d'équipement. Cela étant posé, nous écrivons tout d'abord que la production du département I doit être égale à la demande totale de biens d'équipement, ce qui n'est encore qu'une question d'équilibre sans mouvement explicite. [...]
[...] Elle signifie qu'au produit net du département I doit exactement correspondre la demande de remplacement du capital du département II. Nous disons bien produit net du département I car nous voyons qu'il s'agit de tout ce qu'il a produit au-delà des stricts besoins de remplacement de son capital constant. Si nous avions : (V1 + S1) > C2 Cela signifierait que les dépenses de formation de capital fixe dépasseraient les seules provisions pour amortissement ; en d'autres termes ; l'investissement net serait positif. [...]
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