L'insertion des pays en voie de développement dans le commerce international est au centre d'âpres débats et d'une inquiétude dans les pays développés. Il est loin le temps où la division internationale du travail mettait les pays du Nord à l'abri de la concurrence. D'après l'article de Thierry Brun et Julien Vladrin, le mot « délocalisation » fait frémir tous les travailleurs : il signifie fermetures d'usines et licenciements, ou au mieux, chantage à la suppression des avantages sociaux. Pourtant, nombre d'experts et d'économistes nous affirment, statistiques à l'appui, qu'il s'agit d'un phénomène marginal, aux effets limités sur l'activité industrielle et donc sur l'emploi. En réalité, tout est affaire d'interprétation.
L'essor des délocalisations se situe dès le début des années 80. Aujourd'hui, de nombreuses entreprises françaises font produire des vêtements, des chaussures, des bagages... dans les pays où le coût de la main d'œuvre est sans commune mesure avec celui des pays d'Europe. Les transferts de technologie, les flux d'investissements directs à l'étranger et singulièrement les délocalisations tiennent de plus en plus lieu de boucs émissaires pour expliquer un chômage croissant.
Ainsi, l'évocation d'une concurrence déloyale, d'un « dumping social » se généralise-t-elle dans les opinions publiques, oubliant que le commerce extérieur de la France avec de nombreux pays du sud-est asiatique est excédentaire.
Cette impression défavorable est encore accrue par deux évolutions majeures ; d'une part, l'entrée en scène de ces véritables mastodontes démographiques que sont l'Inde et la Chine, celle-ci, en particulier faisant office de véritable Eldorado des délocalisations futures avec ses taux de croissance de 10% actuels, et d'autre part, aux portes mêmes de l'Union Européenne, une Europe de l'Est qui a bien l'intention de faire valoir ses niveaux de salaire particulièrement bas. On le voit, les raisons de l'inquiétude ne manquent pas. Une prise de conscience se fait néanmoins, comme le montre en France le rapport Arthuis de 1993, et il nous faut prendre la mesure de ce phénomène.
A cela, l'ampleur du chômage dans les pays industrialisés confrontés à la concurrence des pays en développement à bas salaires a mis en lumière le phénomène des délocalisations industrielles et tertiaires.
Quels sont les enjeux de ce phénomène ?
Nous montrerons dans une première partie que les délocalisations sont un phénomène difficile à saisir, mais clairement lié à la mondialisation croissante des économies puis dans une seconde partie, nous verrons les facteurs et enjeux de la délocalisation enfin, dans une troisième partie, nous étudierons les effets des délocalisations, un débat difficile à trancher.
Mots clés: exposé, économie, délocalisations, FMN, Chine, pays de l'Est, emploi, OMC, pays développés, IDE, marché, rationalisation, coût du travail, économie d'échelle, taille critique, salarié, législation, dumping social
[...] On le voit, les raisons de l'inquiétude ne manquent pas. Une prise de conscience se fait néanmoins, comme le montre en France le rapport Arthuis de 1993, et il nous faut prendre la mesure de ce phénomène. A cela, l'ampleur du chômage dans les pays industrialisés confrontés à la concurrence des pays en développement à bas salaires a mis en lumière le phénomène des délocalisations industrielles et tertiaires. Quels sont les enjeux de ce phénomène ? Nous montrerons dans une première partie que les délocalisations sont un phénomène difficile à saisir, mais clairement lié à la mondialisation croissante des économies puis dans une seconde partie, nous verrons les facteurs et enjeux de la délocalisation enfin, dans une troisième partie, nous étudierons les effets des délocalisations, un débat difficile à trancher. [...]
[...] Puis Renault va diversifier ses activités. Il faudra attendre le 15 juillet 1996 pour que l'Etat français décide de privatiser l'entreprise. Des stratégies de délocalisation sont mises à disposition de Renault qui en combinent plusieurs : Tout d'abord la stratégie de marché, dont le but est de produire dans un pays étranger plutôt que d'y exporter. C'est ainsi que la firme est présente dans plus de dix-sept pays à travers le monde, principalement en Amérique du Sud et dans le Sud Est de l'Asie ; il faut savoir qu'en des véhicules fabriqués provenaient de l'étranger. [...]
[...] Pour les travailleurs asiatiques, le salaire est de maximum 2 euros par jour. Il faut savoir que le coût de la main d'œuvre ne représente que du prix d'une paire de chaussures Nike (Annexe 3). Nike a délocalisé bien avant de nombreuses firmes multinationales et aujourd'hui de sa production se trouve sur le continent Asiatique. Cela est dû au fait que la main d'œuvre est abondante, bon marché et facile à former. Ainsi, Nike arrive à minimiser ses coûts en main d'œuvre tout en gardant une grande exigence de la qualité. [...]
[...] Dans un second temps, elle se délocalise sur les marchés importateurs afin de profiter à la fois des coûts de productions plus bas et aussi de mieux adapter ses produits au marché. Les analyses de B. Lassudrie-Duchêne sur le processus de décomposition internationale des processus de production (DIPP) permettent d'analyser le phénomène des délocalisations à partir de la division internationale du processus productif : ainsi, une FMN peut avoir intérêt à faire réaliser dans les pays développés les étapes productives à forte intensité de travail. Explications sur la DIPP : La DIPP peut permettre alors de fabriquer les différentes pièces dans de nombreux pays. [...]
[...] C'est aussi le cas de nombreuses FMN de services qui constituent la part la plus importante des investissements à l'étranger provenant des pays développés. Il s'agit ici de banques, de compagnies d'assurances, d'institutions financières, de sociétés de commerce, d'agences de publicités, de compagnies de télécommunications Les FMN ateliers développent des stratégies de rationalisation dont le but est de diminuer les coûts de production, notamment en s'implantant où le coût de la main d'œuvre est moindre. C'est le cas de Swissair qui a créé une filiale en Inde, responsable d'une partie de la comptabilité du groupe. [...]
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