Exposé sur la distribution pharmaceutique. Analyse des conditions de base, de la concurrence, de la stratégie des acteurs et des performances.
[...] En 1996, il y avait 60 entreprises à vocation de répartition, en 1998 il n'y en avait plus que 16. Cette concentration peut s'expliquer en partie par l'encadrement de l'activité par l'Etat. En effet, face à l'encadrement des prix, des marges, et d'une hausse des taxes dans une perspective d'alléger les déficits publics, les grossistes répartiteurs cherchent à réaliser des économies d'échelle, notamment par l'internationalisation de leur activité. Le résultat est un déferlement de vagues de concentrations qui inondent aujourd'hui ce marché. [...]
[...] Les coûts sont caractérisés par les entrepôts, le matériel de stockage, triage et transport, obligations de stock et de largeur de gamme. Un nombre restreint d'établissements pourrait, certes, permettre des coûts fixes moindres, mais cela engendrerait des coûts de transports et de logistique supplémentaires du fait de la distance qui les sépare des pharmacies. Saturation de l'espace géographique : Le territoire français est déjà entièrement couvert par les quatre plus grands groupes. La question se posant aux entrants est de savoir où ils seraient réellement utiles, les pharmacies ont déjà à leur disposition plusieurs établissements de répartition et, même en cas de problème du répartiteur principal d'une pharmacie, celle-ci peut facilement se tourner vers son deuxième grossiste répartiteur. [...]
[...] source : CSRP La demande des pharmacies dépend entièrement de la demande des consommateurs Le patient n'est pas un consommateur comme les autres. En effet, c'est le médecin traitant qui choisit et prescrit le médicament au patient-consommateur final. La demande de médicament correspond donc à la prescription par le corps médical, de plus, les frais engendrés par l'achat de médicaments sont payés par les assurances et non pas directement par le consommateur. Par conséquent, la demande est inélastique au prix, le consommateur n'agit pas comme un agent rationnel par rapport au prix. [...]
[...] De plus, on constate une grande disparité de leurs parts de marché au niveau local : celle d'Alliance Santé variant par exemple de 60% à Tours à à St Brieuc. CERP a d'ailleurs préféré une organisation en quatre sociétés régionales indépendantes afin de mieux couvrir le territoire français. Concernant Phoenix Pharma, son implantation est concentrée sur la région parisienne. B. Barrières à l'entrée et à la sortie L'entrée sur le marché de la répartition pharmaceutique est confrontée à des barrières importantes. [...]
[...] Ceci est possible grâce au développement de l'informatique qui est présent depuis la prise de commandes jusqu'à leur préparation et à leur contrôle puis à la facturation. La quasi-totalité des commandes arrive par télétransmission directement des officines, les autres sont passées par téléphone. Les ordres de réalisation des commandes sont lancés exclusivement par ordinateur, la moitié se faisant automatiquement (les autres sont préparées manuellement). Mises dans des caissettes, les commandes sont contrôlées au poids des médicaments contenus par chacune d'elles qui sont par la suite fermées et cerclées automatiquement. Ce haut niveau d'automatisation permettant de traiter plus de 50000 commandes par jour. [...]
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