Dissertation sur l'investissement et la croissance.
Les questions posées sont :
- L'investissement permet-il une meilleure croissance ?
- Quels sont les investissements les plus favorables à la croissance ?
- Si l'investissement est un moteur de la croissance, pourquoi les Européens n'arrivent-ils pas à relancer la croissance par une politique de soutien à l'investissement ?
- Quelles politiques économiques devraient-ils mener pour rattraper le retard qu'ils ont accumulé par rapport aux Etats-Unis ?
La première partie montre que l'investissement est moteur de la croissance.
Le deuxième montre qu'un surinvestissement peut par contre compromettre la croissance économique.
[...] Un tel effet pourrait cependant être limité, si l'on ne prenait plus en compte l'accroissement de la dépense d'une année sur l'autre pour calculer l'avantage fiscal, mais le volume absolu de l'investissement. L'échec de ces politiques a été illustré en 1996 : alors que le gouvernement français avait instauré un amortissement dérogatoire pour soutenir l'investissement, la FBCF a régressé de alors qu'elle avait progressé de l'année précédente. L'état peut aussi agir sur les taux d'intérêts. La baisse des taux d'intérêt avait été utilisée pendant les trente glorieuses pour soutenir l'investissement et la croissance. [...]
[...] Des travaux empiriques ont cependant montré que les variations de ces deux facteurs n'expliquent pas toute la croissance. Une partie importante et très volatile de la croissance est liée à l'augmentation de la productivité globale des facteurs, i.e. au progrès technique. Or, les investissements, notamment de recherche et de développement, vont générer ce progrès technique. Ces investissements immatériels sont cependant difficiles à mesurer. La compatibilité nationale ne mesure que la formation brute de capital fixe (FBCF), i.e. les investissements matériels. [...]
[...] Deux outils pourraient être mobilisés dans ce cadre. Le premier est un durcissement de la politique monétaire lorsque les cours boursiers témoignent d'un risque de surinvestissement. On peut douter du bien-fondé d'une telle politique qui impliquerait que les banquiers centraux soient plus rationnels que les marchés. Une politique de communication efficace suffit peut-être en cas d'exubérance irrationnelle des marchés * * * L'investissement a donc un effet positif sur la croissance, tant qu'il n'est pas excessif. Une politique économique efficace peut donc soutenir la croissance en créant un environnement macro-économique favorable à l'investissement. [...]
[...] Ainsi, le faible investissement en France à la fin des années 1990 a-t-il conduit à un enrichissement de la croissance en emploi. Cependant, sur le long terme, on observe une corrélation forte entre croissance de la productivité, croissance du PIB et création d'emplois. Les Etats ont donc intérêt à soutenir l'investissement. Une politique économique conjoncturelle est toutefois difficile L'Etat doit plutôt s'attacher à créer un contexte macroéconomique favorable à l'investissement Trois données principales déterminent l'investissement : la demande, les anticipations des acteurs économiques et les taux d'intérêts. [...]
[...] Cette difficulté d'un soutien conjoncturel à l'investissement ne signifie pas pour autant que l'Etat ne puisse rien faire pour améliorer la croissance. Il doit s'attacher à créer un environnement macroéconomique favorable à l'investissement qui permette une croissance durable. Plusieurs outils peuvent être mobilisés pour ce faire. L'investissement est sensible à une baisse des taux d'intérêt. Les pays européens n'ont plus la maîtrise de ces taux. Cependant, par une politique budgétaire rigoureuse, ils peuvent favoriser une telle baisse des taux. L'investissement des entreprises est aussi sensible à l'incertitude et au risque. [...]
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