En 1990, le taux de croissance du PIB du Japon tombe à zéro, et la crise qui en résulte, amplifiée par la récession mondiale, enfonce le pays dans le marasme sur toute la décennie. La politique économique n'a pas trouvé de solution pour lutter contre cette situation : le solde public a eu beau passer d'un excédent en 1992 à un déficit considérable à la fin de la décennie et les taux d'intérêt descendre jusqu'à 0 % en 1999 ; l'économie n'arrivait pas à sortir de cette récession. Cet échec de la politique de relance menée par les autorités japonaises semble confirmer les théories économiques développées depuis les années 1970 et l'apparition de la stagflation : la politique économique n'est au mieux efficace qu'à court terme (monétaristes) et au pire foncièrement mauvaises (néo-classiques) (...)
[...] L'échec de cette politique est d'abord due à l'ouverture internationale des économies modernes. Ainsi, le déficit extérieur de la France était de 120 milliards de francs en 1982. Seule l'économie dominante, les Etats-Unis, peut accepter un tel déficit. Les autres pays sont obligés de rechercher l'équilibre de leur balance des paiements, ce qui passe par une augmentation des taux d'intérêt préjudiciable à la croissance. D'autre part, la politique de relance crée de l'inflation, notamment si elle produit ses effets alors que l'économie a déjà redémarré. [...]
[...] Différentes pistes existent et sont aujourd'hui explorées par les Etats, comme celle de la réduction et du réaménagement du temps de travail, la subvention à de nouveaux emplois ou encore les politiques de réinsertion. La réduction du chômage structurel est cependant une œuvre de longue haleine. A court terme, les gouvernements cherchent avant tout à augmenter leur croissance afin de réduire leur chômage à son niveau structurel. Les politiques conjoncturelles de relance par l'augmentation des dépenses avaient montré leurs limites dans les années 1970. Les politiques conjoncturelles de relance de l'économie passent aujourd'hui par une diminution des dépenses, i.e. un allègement des impôts. [...]
[...] C'est l'exemple type d'une politique économique bénéfique à l'échelle mondiale. Il existe aujourd'hui de nombreux accords de coopération (accords du Louvre de 1987, réunions du G8, ) ainsi que des instances supranationales (OCDE, FMI, Commission européenne, ) qui permettent de donner aux marchés quelques indications sur la direction commune et concertée que s'efforcent de prendre les politiques économiques des principaux pays développés. Ce système de gouvernance mondiale, qui vise à instaurer de nouveaux cadres de régulation, reste cependant insuffisant. En effet, les instruments de politique économique parfois défaillants à l'échelle nationale tardent à être remplacés par de nouveaux outils à l'échelle mondiale. [...]
[...] Lorsque les externalités sont positives, l'Etat doit se substituer au marché : éducation nationale, transports, Cette substitution est d'autant plus importante que, comme on l'a vu, l'existence de ces infrastructures conditionnent la croissance de l'économie. Lorsque les externalités sont négatives, l'Etat doit obliger les acteurs économiques à prendre en compte les externalités qu'ils produisent. De nouveaux mécanismes ont été mis en place pour se faire, notamment l'instauration de droits à polluer. Prévu dans le protocole de Kyoto, ces droits se mettent progressivement en place dans les Etats européens. Ce dispositif est original, car il s'appuie sur un mécanisme de marché. [...]
[...] Ces deux modèles de politique économique ont-ils connu le même désaveu, l'un d'entre eux doit-il aujourd'hui être préféré à l'autre ou tous les deux ont-ils connu un renouveau ? Suite à l'échec des politiques conjoncturelles classiques, la politique économique semblait devoir se limiter à une politique structurelle d'accompagnement du marché Les deux dimensions de la politique économique ont cependant connu un renouveau ces dernières années (II). * * * Les politiques conjoncturelles classiques ont montré leurs limites à partir des années 1970 La politique économique semblait dès lors devoir se limiter à une politique structurelle d'accompagnement du marché Les politiques de relance fondées sur les analyses keynésiennes reposaient sur une politique budgétaire d'augmentation des dépenses et une politique monétaire de réduction des taux d'intérêt. [...]
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