Dans un contexte de crise, les valeurs de la société tendent à être remises en cause, et la vision des richesses, et de la santé d'un pays, par le seul prisme de la croissance économique est un fait de plus en plus contesté : la nécessité d'une prise en compte de nouveaux indicateurs économiques, autres que le PIB, fait d'ailleurs presque consensus. Le rapport de Joseph Stigliz (économiste américain, et prix Nobel d'économie en 2001), remis à Nicolas Sarkozy en 2009, préconisant la mise en place de nouveaux indicateurs, afin de nuancer les indications données par le PIN, est d'ailleurs encore une source d'espoir. Le PIB, défini et instauré au sortir de la 2ème GM mondiale, en même temps que la comptabilité nationale, ne semble en effet plus en mesure de faire face aux nouveaux enjeux géopolitiques mondiaux, propres aux générations actuelles : prise en compte du bien être, du développement durable, de l'écologie...
L'omniprésence du PIB étant contestée depuis les années 80, la prise en compte de l'IDH (indicateur de développement humain, prenant en compte l'espérance de vie, l'alphabétisation ainsi que la mortalité) a ouvert la voie aux autres indicateurs, que sont l'IBED, ISS ou l'empreinte écologique.
Quelles réponses ont-ils apporté, face aux défauts de l'indicateur précédemment utilisé, le PIB ? (...)
[...] ) qui donnent lieu à des échanges dans un cadre restreint. On peut par ailleurs citer Paul Samuelson, un économiste américain, affirmant que le jour où il a épousé sa femme de ménage il a fait baisser le PIB : aucune de ces productions, pourtant biens réelles, ne sont prises en compte dans la mesure de la richesse nationale. De même, le PIB compte positivement la destruction du capital naturel : le prélèvement de ressources, qui vont, de par l'activité humaine, devenir des richesses, dans le capital naturel va gonfler le PIB, même si le rythme de la consommation de ces ressources est bien souvent supérieur au rythme de leur renouvellement (le pétrole se renouvelle . [...]
[...] Concept inventé par Alfred Marshall (économiste marginaliste britannique du début du XXème , il illustre son idée en utilisant l'image d'un apiculteur, et d'un agriculteur possédant des vergers. Les abeilles de l'apiculteur contribuent à la pollinisation des arbres de l'agriculteur, ou le miel peut aussi être considéré comme meilleur, grâce à ces arbres fruitiers, mais l'agriculteur ne donnera rien à l'apiculteur, en l'échange de ce service, et réciproquement. A cela, on peut rajouter, de façon plus actuelle, et plus proche du débat, l'exemple d'un service éducatif, pris en compte dans le PIB à partir de ses coûts de production. [...]
[...] En étudiant les différentes limites apportées par ses principaux opposants, on pourra alors montrer quelles lacunes du PIB veulent combler chacun de ces nouveaux indicateurs de richesse. Le principal indicateur actuel, utilisé autant dans les comparaisons internationales que pour suivre l'évolution de la croissance économique d'un État, est le PIB, le produit intérieur brut. Il peut se définir comme la valeur au prix du marché des biens et services produits par des unités résidentes et disponibles pour des emplois finals. [...]
[...] En conclusion, on peut dire que ces indicateurs, qui ne sont pas réellement pris en compte sur la scène internationale (même si la remise du rapport de Stigliz devait marquer leur mise en place) ne doivent pas être ignorés. Ils font un bilan relativement alarmant de l'Etat de nos sociétés et de notre avenir, qui apparaît comme amputé par un capital naturel diminué et diminuant. On peut alors se demander pourquoi ces indicateurs n'ont pas plus de poids, face à un PIB désuet, et quels intérêts ce PIB sert-il. [...]
[...] Le troisième, et dernier, indicateur que l'on va pouvoir étudier est un indicateur purement environnemental, proposé conjointement par WWT et Redifining Progress. Cet indicateur se propose de traduire en surface la quantité de ressources naturelles consommées par un individu, ou une population donnée. Il fait un bilan comptable des ressources naturelles et du rythme auquel on les utilise par rapport à leur vitesse de renouvellement, et aboutit, fin 2000, à la démonstration alarmante d'une humanité vivant largement au dessus de ses moyens, et hypothéquant son futur : le mode de vie de l'ensemble des hommes nécessite 1,4 fois la planète! [...]
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