Dissertation d'économie sur le sujet : « Quelles transformations de l'organisation du travail les PDEM ont-ils subi depuis les années 70 ? ».
[...] Ces voies de réorganisation n'ont guère été développées. En effet, la crise de l'emploi qui se développe à partir de 1974 masque les effets de la crise du travail à défaut de la résoudre réellement : face au chômage croissant et à la précarisation de l'emploi, les salariés limitent le turn- over, l'absentéisme et les autres formes de contestation de l'OST. En outre, une vogue japonaise s'empare des dirigeants des firmes occidentales qui croient trouver dans le toyotisme la réponse à leurs problèmes d'organisation du travail. [...]
[...] La main-d'œuvre est formée et intégrée à l'entreprise qui lui organise des loisirs. Comme l'OST, le toyotisme élève la productivité tout en introduisant une plus grande réactivité au marché (grâce aux flux tendus) et une plus grande flexibilité (grâce à la polyvalence des opérateurs). Il limite les effets pervers de l'OST en intéressant et en motivant la main-d'œuvre. Cet aménagement de l'OST est utile dans des entreprises où la mécanisation (voire la robotisation) a détruit une partie des emplois peu qualifiés. [...]
[...] L'organisation du travail actuelle a-t-elle vraiment rompu avec l'OST ? Si l'organisation du travail ne ressemble plus à celle des Temps modernes de Charlie Chaplin, on doit se demander si le taylorisme et le fordisme ont réellement disparu ou s'ils ont seulement fait l'objet de réformes superficielles. Différentes tentatives de dépassement on été tentées sans être menées à bout. Des expériences ont lieu au début des années 70 pour tenter de pallier les défauts de plus en plus manifestes de l'OST. [...]
[...] L'OST en perte d'efficacité face à l'évolution de la demande et de l'offre La fin de ces mêmes années 60 connaît aussi une saturation de la consommation de masse qui avait joué un rôle essentiel dans la croissance des trente glorieuses. La consommation massive d'automobiles, d'équipements ménagers (électroménager, télévisions, hi-fi ) par la population des Etats-Unis et d'Europe occidentale a été au centre de la très forte croissance des années 50 et 60. Ainsi, s'était manifestée la force du fordisme qui ne résidait pas seulement dans la rationalisation de l'organisation du travail. [...]
[...] Ce faisant, Ford avait inventé la relation production de masse/consommation de masse que l'on retrouve dans l'approche keynésienne du circuit économique. Ce cercle vertueux trouve ses limites dans les principaux pays industriels quand la population y est largement équipée des différents biens produits dans les usines fordiennes. L'exemple de l'automobile montre qu'on atteint parfois même un niveau om apparaît la désutilité marginale (pollution, embouteillages Il faut alors diversifier et renouveler sa production, ce qui nécessite plus de souplesse, de flexibilité dans la façon de produire, ainsi qu'une main-d'œuvre plus qualifiée, polyvalente et motivée pour rester compétitif. [...]
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