En conséquence, la diminution du nombre d'entreprises sur un secteur donné correspond à un éloignement de l'optimum concurrentiel. Or, le fait qu'il y ait une firme monopolistique sur un certain secteur signifie automatiquement qu'il n'y a plus de producteurs indépendants sur le marché en question, qu'il a le pouvoir de fixer les prix et que le revenu ...
[...] Ce fut le cas des législations antitrust apparues au XIXème siècle aux Etats- Unis. Elles prohibent les comportements anticoncurrentiels, interdit les structures monopolistiques, et empêche les concentrations (cartels, fusion, ententes) qui réduiraient la concurrence. [Le non respect des politiques étatiques de la concurrence peuvent aller loin : Aux Etats-Unis, on a même vu certaines entreprises être démantelées (ce fut le cas de Standart Oil au début du siècle). ] Cette première approche tenterait donc par la législation et l'intervention directe de l'Etat à compenser l'hypothèse d'atomicité invalidée par la présence des monopoles. [...]
[...] Faut-il toujours combattre les monopoles ? Introduction : Définition du monopole : il s'agit d'une entreprise qui se trouve seule à produire un bien ou un service et doit donc satisfaire la totalité de la demande exprimée sur le marché correspondant selon Généreux. Les monopoles invalident certaines hypothèses de la concurrence pure et parfaite (atomicité = car il n'y a qu'un seul producteur, libre accès au marché = certaines entreprises sont empêchées d'entrer pour une durée plus ou moins importante sur le marché ; les monopoles imposent des barrières à l'entrée du marché). [...]
[...] En effet, même sur un marché où il y a peu de producteurs, ces derniers peuvent être obligés de se comporter comme s'ils étaient en situation de concurrence. On peut expliquer cela par le fait qu'ils se sentent menacés par la potentielle entrée sur leur marché d'autres producteurs. En ayant peur de voir leur monopole disparaître ou leur place contestée, les firmes monopolistiques sont en quelques sortes obligées de s'adapter aux prix du marché ou du moins à ne pas trop s'en éloiger. [...]
[...] En effet, les monopoles d'Etat sont généralement peu efficients (ils n'incitent pas à réduire les coûts, à moderniser les systèmes de production, et à être spécialement efficients étant donné qu'il n'y a pas de concurrence et que dans tous les cas, l'Etat ne laissera pas l'entreprise tomber en faillite. Par ailleurs, la réglementation autoritaire étouffe dans de nombreux cas la concurrence plutôt que de la stimuler (en accroissant artificiellement les coûts, la réglementation peut par exemple pousser les entreprises à sortir du marché et dissuader d'autres d'y entrer). Les défaillances de la réglementation sont donc souvent supérieures aux défaillances du marché auxquelles elles prétendaient remédier. L'intervention directe de l'Etat ne permet pas forcément de résorber de manière efficace les monopoles et de rétablir la concurrence. II. [...]
[...] Les monopoles sont néfastes pour les producteurs indépendants et pour les consommateurs néfastes, dans la mesure où ils perturbent l'équilibre du marché. Mais à la question de la manière dont il faut rétablir un cadre concurrentiel, la réponse doit être plus nuancée. Soit on opte pour une intervention directe de l'Etat qui cherche à combattre les monopoles en tant que tel. Soit on adopte plutôt une politique où la concurrence est facilitée et où monopoles peuvent exister s'ils ne commettent pas d'abus. [...]
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