Dissertation d'économie portant sur le sujet : En quoi l'éducation constitue-t-elle un arbitrage économique ? Pourquoi peut-on parler d'arbitrage économique en terme d'éducation, c'est à dire d'un calcul coût/avantages rationnel ? L'éducation possède les caractéristiques d'un arbitrage économique : elle fait appel à la rationalité des agents qui l'opèrent et revient à effectuer des choix entre les différents coûts qui sont liés à sa mise en ?uvre et les avantages escomptées dans l'avenir. Les individus effectuent par l'éducation une projection dans l'avenir, des anticipations et sont acteurs du marché puisque décider de se former c'est construire son offre de travail individuelle.
[...] L'éducation renvoie à la notion de choix Les choix éducatifs recouvrent différents domaines. Les agents vont devoir effectuer des dépenses de natures variées pour prendre et assumer ces choix. Ainsi l'éducation est-elle un arbitrage économique puisqu'elle peut être appréhendée en terme de coûts, qui sont en premier lieu des coûts financiers, mais pas uniquement. Arbitrage en terme de coûts financiers Les coûts les plus visibles sont les coûts financiers. Acquérir des compétences revient à effectuer des dépenses, à la fois directement et indirectement. Les coûts directes sont multiples. [...]
[...] Leurs décisions sont pesées en fonction des coûts définis plus haut et permettent de définir leurs préférences. Un arbitrage qui ne dépend pas des seuls individus Il faut également souligner que l'éducation n'est pas seulement un arbitrage qui concerne les agents à titre individuel. Si les ménages semblent les premiers concernés par les choix éducatifs, le rôle des agents plus grands et de niveau plus global ne doit pas être négligé. Les entreprises Les entreprises sont également amenées à faire des choix rationnels en matière d'éducation pour leurs salariés. [...]
[...] On constate que les stratégies d'orientation divergent selon les milieux sociaux : alors que les catégories populaires sur-estiment les risques, sous estiment les avantages et choisissent donc les filières les moins valorisantes, les catégories aisées agissent de manière inverse. On peut supposer que les catégories les plus défavorisées ont un accès moindre à l'information, ce qui les conduit rationnellement à raisonner au pire et à agire de manière à minimiser les risques estimés. Ainsi est mis en évidence dans le cas de l'éducation, non pas un calcul de maximisation optimisatrice mais bien de maximisation sous contrainte. [...]
[...] Le temps passé à étudier aurait pu en effet être employé à des buts alternatifs et notamment à un travail rémunéré. Ainsi, on estime le coûts d'opportunité des études d'un agent ayant décidé de les poursuivre jusqu'au Master en calculant le revenu total qu'il aurait pu gagner en cinq ans d'activité s'il avait décidé d'abandonner ses études au niveau du baccalauréat. Arbitrage en terme de goûts Les agents doivent également faire des choix rationnels selon ce qu'ils savent d'eux même, c'est à dire selon l'estimation qu'ils ont de leurs ambitions, de leurs moyens sociaux, de leurs capacités intellectuelles, de leur personnalité. [...]
[...] L'Etat L'investissement dans des dépenses d'éducation concerne aussi l'Etat, puisque c'est cet agent qui met en œuvre les principales politiques de formation et alloue les budgets aux établissements scolaires. Des pouvoirs publics décidant de faire de l'éducation une priorité consentiront à de lourdes dépenses : traitement des professeurs, infrastructures, aides sous forme de bourses Néanmoins, on peut estimer que ces coûts pourront être compensés par les avantages qui en découlent. Pour prendre un exemple, une population éduquée trouvera plus facilement un emploi, ce qui réduirait les dépenses de l'Etat en revenus de transfert tels que le RMI. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture