A la fin des années 90, la France enregistrait des taux de croissance supérieurs à 3% par an, allant jusqu'à 4,2% en 2000, et se présentait comme le moteur de la croissance européenne, tout en connaissant une croissance inférieure à celle des Etats-Unis, qui affichaient, pour leur part, un record avec 39 mois de croissance d'affilée pour une moyenne de 3,6%. Le décrochage actuel par rapport à la croissance américaine pose plusieurs problèmes.
[...] La centralisation des négociations salariales, si elle paraît difficile à instaurer pour des raisons politiques évidentes, liées aux traditions syndicales françaises, est néanmoins également avancée comme moyen efficace de lutte contre le chômage. Le rapport n°23 du CAE préconise cette réforme structurelle, en s'inspirant d'exemples européens probants. Enfin, le rapport n°59 du CAE met en avant l'idée d'une action au niveau européen, fondée sur le développement du marché unique, de politiques macroéconomiques d'ampleur et de l'économie financière. Il existe donc des marges de manœuvre qui permettraient d'augmenter la croissance potentielle en jouant sur le taux d'emploi français. [...]
[...] La croissance française peut-elle être durablement faible ? A la fin des années 90, la France enregistrait des taux de croissance supérieurs à par an, allant jusqu'à en 2000, et se présentait comme le moteur de la croissance européenne, tout en connaissant une croissance inférieure à celle des Etats-Unis, qui affichaient, pour leur part, un record avec 39 mois de croissance d'affilée pour une moyenne de 3,6%. Le décrochage actuel par rapport à la croissance américaine pose plusieurs problèmes : comment expliquer ces écarts ? [...]
[...] Par conséquent, on a été amené à s'interroger sur les moyens d'action sur la croissance potentielle, en envisageant successivement les réformes structurelles visant à augmenter le taux d'emploi et la productivité générale des facteurs. On doit noter, dans cette perspective, que le cadre européen est propice à la mise en œuvre de tels chantiers. Les objectifs définis dans la stratégie de Lisbonne constituent notamment un cadre favorable à l'effort de consolidation, à long terme, de la croissance potentielle. Des rapports récents allaient jusqu'à affirmer qu'un respect de ces objectifs ferait de l'Union Européenne la première puissance mondiale. Bibliographie - Inflation et croissance en France depuis 1962. par Cotta. [...]
[...] La question de savoir si la croissance française sera durablement faible n'est donc pas seulement celle de la croissance effective, dont on peut faire, dès aujourd'hui, le constat d'une faiblesse difficilement surmontable sans réformes structurelles. La faiblesse de la croissance effective française n'est pas une fatalité, elle est au contraire conditionnée par le renforcement de la croissance potentielle. Un niveau de croissance potentielle plus élevé offrirait une opportunité de profiter pleinement de la croissance future. La France n'affichera une croissance forte qu'à condition de placer l'augmentation du taux d'emploi et la productivité générale des facteurs au cœur d'une politique économique cohérente. [...]
[...] Enfin, la croissance s'expliquait par un effort d'investissement : le taux d'investissement productif s'est élevé jusqu'à 16-17% du PIB pour un taux de croissance annuelle de 6 à 8%. Cet effort d'investissement correspond à un phénomène de rattrapage stimulé par les débouchés, des taux d'intérêt et des mesures fiscales favorables, notamment sur le logement, qui ont soutenu l'investissement des ménages. Cependant, à partir de 2000, le taux de croissance de la France a chuté à 1,8%. Par comparaison avec les Etats-Unis, la France subit un décrochage conséquent qui doit servir de point de départ à toute réflexion relative à la faiblesse de la croissance française. [...]
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