Avec la crise ? même si ce phénomène était visible bien avant, et l'a toujours été en quelques sortes, est montée une grogne populaire fustigeant l'action des entreprises, qui n'agiraient qu'en fonction d'un intérêt capital : le profit. Si on s'interroge souvent sur les motivations des entreprises, en portant sur elles un jugement si ce n'est négatif sur l'ensemble, tout du moins accusateur sur certains points ; force est de constater qu'il est trop simpliste d'accuser tambour battant les entreprises de tous les maux des salariés - même si elles ont il faut l'admettre une part de responsabilité. Car premièrement, une entreprise n'est pas qu'une unité de production de richesses et de répartition de revenus. Il ne faut pas oublier que derrière la structure qu'est l'entreprise, se trouve une organisation et une cellule sociale, constituée par un ensemble de participants entre lesquels existe un accord plus ou moins explicite et plus ou moins complet sur les objectifs poursuivis et les moyens de les atteindre, et dont la cohérence et la cohésion sont assurées par une structure et une coordination formelle. En second lieu, il faut également savoir que les entreprises ne forment pas un bloc si uni qu'on pourrait le croire, du fait de leur diversité. On discerne sous l'appellation « entreprise » de nombreuses entités de formes différentes, que ce soit selon des critères juridiques (propriété de l'entreprise publique ou privée, entreprise individuelle, sociétaire), selon des critères économiques (taille de l'entreprise, domaine d'activité), ou des critères organisationnels (structure formelle ou informelle).
Toutefois, quelles que soient les entreprises, force est de constater qu'elles jouent un rôle prépondérant dans l'économie et sont même à la base du système capitaliste. Il convient donc de s'interroger sur les buts poursuivis par ces entreprises, qui sont certes axés sur la profitabilité, mais également sur d'autres objectifs, selon le type d'entreprise dont il est question. (...)
[...] ) Depuis les années 1980-1990 : l'entreprise publique en compétition, ou la définition d'un nouveau cadre d'action En Europe : la remise en question des dernières entreprises publiques Jugées non-performantes Rôle des institutions européennes : mise en concurrence avec des entreprises privées, aboutissant fréquemment à la privatisation Le cas soviétique jusqu'au début des années 1990 fonction principale de l'entreprise : assurer la puissance de l'Etat dans le cadre d'une lutte contre les Etats-Unis Divers degrés de considération et d'objectifs pour les entreprises : - domaine militaire, aérospatial : primauté de ces entreprises (prestige international) - industrie lourde : importance en raison du rôle qu'elle joue sur les secteurs nommés ci-dessus - industrie de consommation et agriculture négligées économie de pénurie M. Litviakov) - entreprises du tertiaire sous-développées II- L'entreprise privée : le profit comme seul credo ? [...]
[...] Ces agents ont des intérêts contradictoires : les actionnaires cherchent à maximiser la valeur de la firme tandis que le manager cherche à maximiser son revenu et donc la taille de l'entreprise. La théorie de l'agence permet d'expliquer les stratégies des firmes selon que le principal ou l'agent contrôle l'entreprise. Les profits permettent de financer des investissements, et de constituer une épargne à l'entreprise L'évolution du rôle de l'entreprise à travers l'histoire Au XIX° : l'entreprise comme moyen de tirer à tout prix un profit l'exploitation du prolétariat (K. [...]
[...] Ford jusqu'à la fin des Trente Glorieuses : les intérêts liés de l'entreprise et des salariés la mise en place d'un compromis social (M. Aglietta) ne change radicalement pas la manière d'envisager le but l'entreprise comme instrument permettant de réaliser des profits, mais diffère par les moyens d'y parvenir : sacrifier un profit immédiat à un profit futur plus important La théorie managériale (Berle, Means, Galbraith) : la grande entreprise conduit à l'apparition d'une technostructure (managers, cadres supérieurs, ingénieurs) distincte des propriétaires. [...]
[...] Il faut donc relativiser les reproches adressés aux entreprises, même si la hausse des dividendes prend des proportions qui, à certains égards, laissent perplexe. Il conviendrait d'agir de sorte que, dans la période de sortie de crise timide que nous traversons, les profits de l'entreprise soient davantage affectés à l'investissement, source de croissance future, qu'à verser des dividendes à des actionnaires qui la plupart du temps les épargneront ou les investiront en bourse, ne dynamisant par conséquent que très peu l'économie. [...]
[...] ) ; une distribution limitée des bénéfices. L'entreprise sociale s'inscrit au cœur même de l'économie sociale (pont entre la tradition coopérative et le monde associatif) On peut donc dire que, même si le profit reste une des composantes principales des entreprises, qu'elles soient privées ou publiques, et particulièrement depuis ces 20 dernières années ; mais il ne faut pas limiter les finalités de l'entreprise à cette optique profitabiliste et quand bien même, le profit pour le profit n'est que faiblement vérifié ; car ce qu'on appelle profit permet tout autant à l'entreprise de verser des dividendes aux actionnaires que d'épargner et d'investir. [...]
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