La discrimination par les prix a pour principe d'établir un prix différent pour un même produit selon les marchés afin de maximiser le profit du producteur monopoleur sur chaque marché (d'où le terme de discrimination). Sur un marché donné, plus le prix est élevé, plus le profit par unité vendue est important, mais plus les quantités vendues seront faibles, car les acheteurs ont tous un prix maximum au-delà duquel ils ne peuvent pas (ou ne veulent pas) acheter le produit. Sur chaque marché, il y a un prix optimal, qui maximise les ventes en valeur : ce prix optimal dépend du prix maximum qu'acceptent de payer les acheteurs potentiels dans un pays donné. Le prix optimal, pour le vendeur, est celui qui maximise le profit.
Pour qu'une entreprise puisse pratiquer une discrimination par les prix, trois conditions doivent être réunies :
- tout d'abord, la firme doit pouvoir distinguer les consommateurs selon leurs propensions à payer pour le bien (discrimination du premier degré), selon leurs quantités de consommation (discrimination du deuxième degré) ou bien encore selon certaines catégories auxquelles appartiennent les consommateurs (discrimination du troisième degré),
– cette firme doit bien entendu bénéficier d'un certain pouvoir de marché,
– enfin, la firme doit pouvoir contrôler les possibilités de revente entre consommateurs.
[...] Cette forme de discrimination par les prix, le plus souvent légale, est la plus fréquente. On peut penser aux places de cinéma avec un tarif réduit pour les étudiants, mais aussi au secteur des transports, notamment la SNCF. Aujourd'hui des clients de la SNCF voyagent avec des tarifs réduits sur l'ensemble du réseau national. En effet, la SNCF distingue ses tarifs en fonction de différents critères : l'âge: découverte enfant plus, découverte 12-25, et découverte seniors la date de réservation : Prem's et Dernière Minute les moyens de réservation : certains avantages sont accordés aux internautes (réduction du prix du billet de en moyenne s'ils l'impriment chez eux) la période : les périodes blanches sont plus cher que les périodes bleues le nombre de voyageurs : découverte à 2 les cartes d'abonnement : elles donnent des réductions supplémentaires aux offres précédentes. [...]
[...] Elles s'avèrent en fait optimales dans ce contexte de discrimination multidimensionnelle mais sont illégales. Afin d'illustrer cette pratique, étudions le cas Microsoft. Un particulier ou une entreprise désirant acheter un ordinateur, se tournent souvent vers une grande marque, ou bien une marque revendue par une grande entreprise de la distribution. Différents modèles d'ordinateur sont proposés, mais tous sont équipés de logiciels préinstallés : au minimum une version de Windows est systématiquement incluse dans l'offre (OEM). Cette situation est préjudiciable aux consommateurs, mais également à l'ensemble des acteurs de ce secteur économique car il en résulte que les règles fondamentales devant régir un marché en libre concurrence sont bafouées. [...]
[...] La discrimination par les prix La discrimination par les prix a pour principe d'établir un prix différent pour un même produit selon les marchés afin de maximiser le profit du producteur monopoleur sur chaque marché (d'où le terme de discrimination). Sur un marché donné, plus le prix est élevé, plus le profit par unité vendue est important, mais plus les quantités vendues seront faibles, car les acheteurs ont tous un prix maximum au-delà duquel ils ne peuvent pas (ou ne veulent pas) acheter le produit. [...]
[...] - L'impossibilité de céder le logiciel : S'il ne désire pas utiliser ce logiciel, l'acheteur a payé un produit qu'il ne peut même pas revendre ou installer sur un autre ordinateur, car cela constituerait une violation des termes de la licence OEM. Il est parfaitement légitime qu'un revendeur propose au consommateur des logiciels et, à titre de prestation de service, l'installation préalable de ces logiciels sur l'ordinateur acheté. Cependant, l'achat de l'ordinateur ne saurait être subordonné à l'acquisition de ces logiciels et de cette prestation. III. La discrimination de troisième degré La discrimination de troisième degré consiste à moduler le prix d'un même produit en fonction d'une caractéristique connue des clients potentiels et imparfaitement liée à leur propension à payer. [...]
[...] Cette politique de tarification est aussi plus avantageuse pour les acheteurs qu'une politique de prix unique, car elle permet à un plus grand nombre d'avoir accès au produit. En pratique, les deuxième et troisième degrés de discrimination existent mais sont très réglementés. Toutefois, il est parfois difficile de déterminer la légalité du comportement des entreprises par rapport à ces politiques de prix. Ce seuil de légalité fait l'objet de nombreux procès très complexes qui n'aboutissent pas toujours, faute de preuves, à une sanction. Bibliographie indicative Economie de l'entreprise, X. RICHET. [...]
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