En adoptant ici une perspective individualiste, on peut se demander quel système économique social assure la plus grande richesse possible au plus grand nombre possible des individus. Après avoir étudié l'efficacité économique, nous nous pencherons sur le problème de la répartition et sur la question de savoir si le bien-être est un indicateur pertinent des attentes des individus
[...] Ainsi, la marge d'action réelle de second théorème de l'économie du bien-être est assez limitée. Même si ces informations étaient disponibles et les transferts forfaitaires identifiables et économiquement possibles, il semble probable qu'il serait politiquement difficile d'effectuer une telle répartition (pour les plus démunis, il est de maigre consolation de s'entendre dire qu'il est possible de les dédommager, sans qu'il soit pourtant prévu de le faire Et même assortie d'une ferme volonté politique, l'efficacité des transferts n'est pas garantie. En effet, l'Etat est considéré comme dominant dans la théorie standard car les agents considèrent ses actions comme exogènes alors que lui-même intègre leurs réactions à son intervention. [...]
[...] Optimum social et morale Le seul moyen utilisé par le critère de Pareto pour évaluer la réussite d'un individu est son bien-être. Mais il n'est pas dit que l'utilité individuelle reflète le bien-être d'une personne et encore moins que sa réussite peut-être jugée par son bien-être. Or de nombreuses questions méritent d'être posées en préalable à tout jugement sur une situation sociale. Un tel jugement peut-il être effectué à partir des seules caractéristiques observables et instantanées de cette situation, c'est-à-dire les conséquences directes ou indirectes des actions ? [...]
[...] Le point I est préférable par rapport à B car il augmente les revenus des 2 individus. Il n'est pas conforme au principe de justice de passer de I en H car cela diminue le revenu du manœuvre. On peut tirer 3 enseignements importants de cet exemple : ( l'égalité stricte des revenus (représentée sur le graphique par la première bissectrice) est exclue dans un régime de liberté, à cause des différences de productivités entre individus. ( Vouloir privilégier l'égalité aboutit à une situation de non-coopération (point ou de coopération inefficiente (point B). [...]
[...] Cependant, le marché ne permet pas de corriger "naturellement" les inégalités de revenu. On peut y remédier en modifiant les dotations initiales (second théorème du Bien être) ou en effectuant des transferts de propriété concernant les firmes. ( Une économie centralisée permet d'atteindre des objectifs de répartition des biens via la fiscalité ou la modification des dotations initiales. Mais elle engendre des coûts de coordination exorbitants et une démotivation des agents. On se retrouve donc face à un dilemme entre efficacité et équité. [...]
[...] L'Etat n'est que l'expression des citoyens. La courbe des contrats est le lieu géométrique de l'ensemble des optima de Pareto et se trace à l'intérieur de la boîte d'Edgeworth. C'est aussi l'ensemble des points de tangence aux courbes d'indifférence et il y a donc, à l'optimum de Pareto, égalité entre les TMS des individus. Il est également possible de définir la frontière des possibilités de satisfaction, lieu de l'ensemble des optima de Pareto, dans un repère U1/U2. Le critère de Pareto ne définit toutefois qu'un ordre partiel des niveaux d'utilité des consommateurs : à l'aide de ce seul critère, il est impossible de comparer les différents états de la courbe des contrats en terme d'équité, de justice sociale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture