La crise financière des années 1990 marque donc le point de départ des difficultés de l'économie japonaise. Cependant la crise s'avère plus profonde : alors que la dynamique de la croissance japonaise reposait principalement sur une logique de rattrapage des économies occidentales, le Japon doit inventer un nouveau modèle de croissance et réussir à intégrer l'élément qui l'a déstabilisé, l'injection du libéralisme et du mode de gestion à l'occidentale
[...] Aujourd'hui, ce commerce représente 400 Millions de dollars au Japon contre 15 millions en Europe et 10 millions aux USA. 24 millions de Japonais utilisent l'internet mobile. Un système alliant magasins de proximité et le téléphone mobile permet de commander depuis une borne ou son téléphone mobile, à toute heure, un produit et de se faire livrer chez soi ou dans un magasin. Toutefois, ce pari sur ces technologies est risqué car l'ambition du Japon semble aujourd'hui tourné vers ce seul espoir, risquant à terme de porter le champ à un choc asymétrique. [...]
[...] La Banque du Japon, indépendante depuis le 1er avril 1998, a procédé à une baisse de ses taux directeurs mercredi 28 février pour limiter les dégâts que l'annonce des comptes des établissements financiers pour l'année fiscale 2000 pourraient créer (chute de l'indice Nikkei le 1er mars à son niveau d'il y 15 ans, à 12681 points). - La restructuration des banques se poursuit difficilement, tandis que leur désengagement oblige les entreprises à rechercher de nouveaux partenaires pour se développer. L'interminable processus de restructuration des entreprises depuis 1992 Le moteur de la croissance nippone se fonde entièrement sur ses entreprises orientées vers l'exportation (le PIB est très peu tiré par l'Investissement qui s'est encore écroulé depuis le début de l'année, et pas du tout par la consommation). [...]
[...] (contrecoup sur les investissements) Le système en vigueur de la Main Bank et du cloisonnement du système financier, fondé sur l'absence de transparence des opérations et le refus de la faillite des banques, entraîne un pourrissement des banques dans un climat de corruption et de collusion avec le pouvoir politique. La crise asiatique enfonce davantage les banques dans la crise, et a une conséquence durable sur le Japon ; début 97, les banques détiennent 38 mds $ sur la Thaïlande et 24 mds $ sur la Corée du Sud (contre 5 et 10 mds $ pour les USA). Les banques font faillite, nécessité d'un recours aux fonds publics pour rembourser leurs créances douteuses. [...]
[...] L'autre aspect fondamental de l'économie nippone reposait sur le rôle des banques, véritables partenaires des groupes industriels au sein d'un même kereitsu (système de la Main Bank au sein du triangle de fer Ce système de participations croisées protégeait les entreprises des OPA et privilégiait la rentabilité à long terme sur celle à court terme. Cependant la remise en cause de ce modèle à partir des années 1980, par l'introduction d'un libéralisme à l'occidentale dans le milieu financier principalement, a conduit les banques à se lancer dans des activités de spéculation boursière et immobilière. La crise financière des années 1990 marque donc le point de départ des difficultés de l'économie japonaise. [...]
[...] - Un scandale sur une carte de membre de golf à 2,5 millions de F offert par un hommes d'affaires et non déclarée au Fisc. -Accident du sous-marin U.S. Greenville et d'un chalutier japonais - Le taux de popularité atteint le mois dernier, il devrait être remplacé le 13 mars prochain. Incapacité du politique donc à avoir une emprise sur la vie politique du pays et encore moins sur une économie fragilisée. La méfiance des japonais face à leur classe politique est si écrasante, croisée à une hausse de l'individualisme, empêche à l'action politique d'avoir une politique économique agressive, puissante, volontariste. [...]
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