Financement investissement PME crise financière
Les PME et les entrepreneurs représentent un segment important de toutes les économies et sont une source considérable d'emploi, d'innovation et de croissance. Au niveau de l'Europe, 99% des entreprises sont des PME, en France elles représentent 63 % de la population active. Or, elles sont toutes confrontées au même problème : trouver les fonds qui leur permettront de se lancer dans un premier temps puis de se développer.
La crise n'a fait qu'alourdir ces difficultés tant en terme de capacités d'investissement que dans leurs modes d'accès au financement. Le niveau d'investissement a ainsi diminué de 15% sur l'année 2009.
Aujourd'hui, 65% (en montant) des investissements réalisés en France le sont par des entreprises de moins de 500 salariés, et ce, d'après une étude de la Banque de Développement des PME (BDPME). Cependant, ces PME (on peut les qualifier d'entreprises réalisant entre 5 et 50 millions d'euros de chiffre d'affaires avec moins de 250 salariés) connaissent de plus en plus de difficultés à se financer par leur bas de bilan.
[...] Trois éléments éclairent par ailleurs ce manque de fonds propres ou l'excès d'endettement : le secteur d'activité, le mode d'accession à la direction du dirigeant et l'ancienneté de l'entreprise. Quatre secteurs trouvent que leur taux d'endettement est trop élevé : les transports, le tourisme, l'industrie et le commerce. Les services et surtout le BTP s'en inquiètent beaucoup moins. Quant au mode d'accession à la direction, les premiers dirigeants à se plaindre d'un manque de fonds propres sont majoritairement ceux qui ont hérité de l'entreprise . on trouve en second lieu la création, puis le rachat et enfin la promotion. [...]
[...] Les investisseurs en capital-risque ont apporté moins de capitaux entre juin 2008 et janvier 2009 que sur la même période un an auparavant. La crise financière semble également avoir de graves conséquences sur les possibilités de retrait des investissements. La chute des prix sur les bourses mondiales a poussé les investisseurs à se tourner vers des investissements plus sûrs, ce qui a quasiment supprimé toute possibilité de se dégager d'un investissement en capital-risque au moyen d'une offre publique initiale ou d'une fusion-acquisition. [...]
[...] Les gestionnaires de fonds de capital-risque sont globalement dans l'incapacité de mobiliser des capitaux nouveaux, l'offre de financements complémentaires se tarit, les investisseurs institutionnels cherchent à réduire leur exposition aux investissements à risque et les fonds de pension cherchent à rééquilibrer leurs portefeuilles d'investissements et à réduire leur exposition à des actifs dans le domaine du capital-risque. Si les fonds privés de capital-risque et de capital-investissement ne parviennent pas à se procurer suffisamment de capitaux, ils devront réduire le nombre des gestionnaires de portefeuille. Pour de nombreux marchés, cela signifiera un recul important des investissements, ainsi que des effets nuisibles sur le développement des compétences en matière d'investissement sur les marchés, et il sera ainsi d'autant plus difficile aux entreprises et aux PME de survivre et de se développer à plus long terme également. [...]
[...] Conséquences de la crise sur les autres sources de financement: capital- investissement et capital-risque Confrontées à un resserrement de l'accès au crédit bancaire, les PME étudient d'autres sources de financement. Bien que les marchés de capital- investissement et de capital-risque n'aient pas contribué à la crise financière mondiale, on ne connaît pas encore l'ampleur de l'impact que la crise a et aura au plan mondial sur l'accès des PME au financement sur capitaux. Le capital-investissement regroupe l'ensemble des opérations qui consistent à prendre des participations au capital de sociétés non cotées. [...]
[...] Cela crée donc un réel besoin en sources de financement pour les PME et alimente le recul de l'investissement. Difficultés de financement par le bas de bilan et par introduction en bourse Il faut savoir que le fossé se creuse entre l'évolution des encours accordés par les banques et les besoins de financement des PME. Par exemple, chez le Crédit Lyonnais, l'accès au crédit pour les PME diminue de 22,5% entre le 1er et le 2e trimestre 2002 et de chez son concurrent BNP Paribas. [...]
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