Les entreprises, aujourd'hui, sont très attachées aux études de secteur car elles leur permettent de faire un diagnostic sur l'environnement concurrentiel afin d'élaborer leurs stratégies. On peut définir un secteur comme une niche écologique à l'intérieure de laquelle se déroule un « combat » pour la vie qui passe par la recherche de la meilleure adaptation au milieu. L'économie industrielle, qui est le principal fournisseur de concepts et de grilles d'analyse pour les études de secteurs, est née de la réalisation de monographies sectorielles qui ont permis aux auteurs de mesurer l'écart entre la réalité et la théorie économique. Les modes de réalisation des études sectorielles ont subi plusieurs modifications de leur origine à aujourd'hui, passant de l'approche SCP à l'approche structuraliste.
On peut ainsi se demander si l'approche d'origine SCP est toujours applicable de nos jours ? quelle est la méthode d'étude sectorielle la plus utilisée aujourd'hui ? De plus, de part les évolutions des méthodologies, on arrive à se demander si les différentes approches coexistent aujourd'hui , ou si les nouvelles approches ont fait disparaître celles déjà existantes ?
Afin de répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps le paradigme SCP, puis nous aborderons l'approche de la Nouvelle économie industrielle et enfin l'approche évolutionniste.
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[...] la théorie des coûts de transaction : Rappelons que les coûts de transactions correspondent aux coûts liés aux échanges intra-firmes ou inter-firmes. Dans cette théorie, la firme n'est plus considérée comme une unité abstraite mais comme unité qui doit choisir entre produire elle-même ce dont elle a besoin ou acheter ce dont elle a besoin sur le marché. R. Coase fut à l'origine de cette théorie en avançant l'idée que le fonctionnement des marchés implique des coûts d'usage particuliers (coûts de négociation, coûts de recherche des informations La solution pour réduire ces coûts serait d'internaliser les transactions, c'est-à-dire en prenant dans l'entreprise les décisions entièrement supportées jusque là par le marché. [...]
[...] Tous les économistes de ce courant considèrent alors que la concurrence est un processus analogue aux processus biologiques, et non comme un état. Elle est conçue comme un processus de sélection résultant d'une interaction entre les firmes et leurs environnements. Ils ont donc amenés des modèles adaptatifs au lieu de modèles d'adaptation. Le marché n'est plus le lieu d'un échange permettant d'améliorer les positions individuelles des agents qui entrent en relation, mais celui d'épreuves sélectives qui permettent aux agents de survivre et de se développer ou qui les contraignent à disparaître. [...]
[...] Ici, il n'est donc pas nécessaire pour qu'il y ait concurrence que le produit soit homogène et que les firmes soit nombreuses, de petites tailles, indépendantes, etc . Ce qui implique que la concurrence de grand nombre n'est plus nécessaire pour que les consommateurs soient dans une situation optimale ; et que la théorie peut également déterminer la structure de l'industrie la plus efficace, les pressions du marché amenant nécessairement l'industrie à cette structure. En privilégiant plus le comportement des acteurs que les structures traditionnelles, cette théorie apporte aussi une autre vision de l'approche SCP et justifie certaines conceptions de l'intervention publique dans le cadre des réglementations. [...]
[...] Ce plan résulte principalement d'études de secteur de plusieurs années du CREDOC. Les six parties de ce plan sont les suivantes : les conditions de base : elles permettent le démarrage de l'étude de secteur, les structures : cette partie met en relation la nature des structures et les formes de concurrence, le régime de concurrence : on étudie ici les modalités de la concurrence et l'intensité de la pression concurrentielle, les stratégies : on étudie ici comment les firmes répondent aux caractéristiques de leur environnement compte tenu de leurs facteurs internes ( objectifs, compétences, prises de décision les performances : cela consiste à analyse les performances individuelles et globales de l'entreprise. [...]
[...] La NEI est donc surtout utile à l'étude de secteurs très concentrés. De plus, la démarche de la NEI reste très largement à dominante normative dans le sens où les comportements retenus impliquent quasi-nécessairement d'être définis par rapport à une situation d'équilibre, ce qui atténue le côté novateur de l'analyse. Il a aussi été remarqué que la NEI reste trop centrée sur l'étude de la firme, ne renseignant guère sur l'insertion des firmes dans la dynamique globale des systèmes productifs. [...]
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