Les ménages ne convertissent pas tous leurs revenus en biens de consommation. Il y a donc une somme mise de coté qui constitue ce que l'on appelle l'épargne. Le fait d'épargner est donc un acte de renonciation à une consommation immédiate. A cette épargne des ménages, il faut également ajouter une épargne des entreprises. L'épargne tient un rôle économique fondamental puisqu'elle permet le financement des investissements.
Bien qu'ayant accepté cette définition basique, Keynes et les classiques divergent sur certains points de la conception de l'épargne. Nous allons donc nous intéresser à ces points de divergence tout en soulignant les points de convergence que nous trouverons.
[...] Dans la théorie keynésienne, il y a également égalité de l'épargne et de l'investissement, mais il y a cependant divergence sur l'origine du taux d'intérêt et sur la relation épargne investissement. Pour Keynes, il est fixé suite à la confrontation entre l'offre et la demande de monnaie. Cet apport est essentiel, car l'état pourra intervenir sur ce taux en augmentant ou en diminuant la masse de monnaie en circulation. Keynes conteste le fait que ce soit l'épargne qui finance l'investissement en premier lieu. L'augmentation de l'épargne est en fait assez paradoxale. En effet, si les entrepreneurs investissent, c'est en général pour répondre à une demande importante. [...]
[...] Contrairement à la théorie classique, l'investissement implique l'épargne chez Keynes. On note ici une contradiction fondamentale puisqu'une épargne trop importante pénalise ici la consommation et donc l'investissement. Nous voyons donc ici que les deux théories, bien qu'aboutissant à une même égalité, lui trouvent deux causes et deux modes de fonctionnement totalement opposés. Étant données les contradictions que nous avons pu relever, il est intéressant de s'attarder sur les recommandations de chacun de ces deux courants en ce qui concerne l'épargne. [...]
[...] Lorsque l'agent a dépensé une partie de son revenu dans la consommation, il reste l'épargne. Elle apparaît donc comme un résidu étant donné que c'est l'excès de revenu par rapport à la consommation. L'épargne, bien qu'étant stable à court terme dans la théorie keynésienne, peut être sujette à des variations sur le long terme. En effet, l'épargne est obtenue selon une propension à consommer. Cette propension à consommer varie en fonction du revenu. Plus le revenu est élevé, moins elle est forte. [...]
[...] Différences et similitudes dans la conception de l'épargne chez Keynes et les classiques Les ménages ne convertissent pas tous leurs revenus en biens de consommation. Il y a donc une somme mise de côté qui constitue ce que l'on appelle l'épargne. C'est donc la partie non consommée du revenu. Le fait d'épargner est donc un acte de renonciation à une consommation immédiate. À cette épargne des ménages, il faut également ajouter une épargne des entreprises. L'épargne tient un rôle économique fondamental puisqu'elle permet le financement des investissements. [...]
[...] On arrive donc, une fois encore, à une contradiction entre le courant classique et le courant keynésien en ce qui concerne les bénéfices de l'épargne. Au cours de ces trois parties, nous avons pu observer les divergences fondamentales du courant keynésien et du courant classique en ce qui concerne l'épargne. Finalement, ces deux courants ne partagent qu'une conclusion commune en ce qui concerne l'égalité de l'épargne et de l'investissement bien qu'ils utilisent des hypothèses différentes pour y parvenir. Le fait que les deux courants les plus influents soient en désaccord sur une notion aussi importante que l'épargne n'aide pas les gouvernements dans le choix d'une politique. [...]
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