Depuis le début des années 1980, le financement direct a gagné en importance au détriment du financement indirect, marquant le passage d'une économie de l'endettement (auprès des banques) à une économie de marchés de capitaux. Cette transformation du financement de l'économie s'explique par des facteurs structurels : des innovations financières et la modernisation du cadre de réglementation, et des facteurs conjoncturels : hausse des taux d'intérêts réels qui augmente la rentabilité des placements sur les marchés financiers et besoin de financement des Etats qui émettent des titres. Cette vague de libéralisation financière se déroule dans un contexte de redémarrage de la croissance et d'amélioration de la situation de l'emploi, mais avec également l'apparition de crises et de perturbations financières qui se répercutent dans une certaine mesure sur l'économie réelle.
[...] Les objectifs des créditeurs se diffusent dans les entreprises : Les intérêts des créditeurs ne sont pas forcément ceux de l'entreprise : ils désirent moins la croissance de celle-ci que sa rentabilité financière immédiate. En effet, l'incertitude importante sur les marchés financiers entraîne chez les créditeurs une préférence pour la liquidité, et donc pour des investissements rentabilisés à court terme. Les actionnaires en position de force dans l'entreprise : Le passage du capitalisme managérial au capitalisme actionnarial passe notamment par la nouvelle gestion d'entreprise, que s'efforcent de contrôler les investisseurs institutionnels notamment, par différents moyens : - l'information des actionnaires, par exemple par la publication trimestrielle des comptes de l'entreprise. [...]
[...] La formation de bulles spéculatives nuisibles à la croissance La finance moderne pose un dilemme efficacité-stabilité, le développement des marchés financiers peut avoir un effet ambigu sur la croissance. Comme nous l'avons vu, les marchés financiers améliorent le financement de l'économie. Cependant, ils peuvent aussi être à l'origine de graves dysfonctionnements en terme de stabilité. L'instabilité de ces marchés multiplie les risques liés à d'éventuelles crises financières qui peuvent se répercuter sur l'économie réelle. Le développement des marchés a ainsi accru le risque de bulles spéculatives. [...]
[...] Plan Le développement des marchés financiers est potentiellement facteur de croissance économique : Le développement des marchés financiers est en théorie favorable à la croissance : 1. L'activité financière exerce une influence positive sur la croissance : Il existe une corrélation forte entre activité financière et croissance : Le sens de cette corrélation reste en débat : 2. Le développement volontaire des marchés financiers dans les années 80 renvoie à l'affirmation de principes libéraux : Mais ces marchés financiers doivent se développer dans un environnement institutionnel adapté 1. [...]
[...] La formation de bulles spéculatives nuisibles à la croissance 2. La nécessité d'un environnement institutionnel adapté aux risques des marchés Le développement des marchés financiers est potentiellement facteur de croissance économique S'il existe des éléments théoriques et empiriques démontrant l'effet que les marchés financiers peuvent avoir sur la croissance, leur libéralisation dans les PDEM à partir des années 1980 a bien été, dans une certaine mesure, un facteur de croissance économique. Le développement des marchés financiers est en théorie favorable à la croissance Il existe des éléments théoriques justifiant l'importance de marchés financiers pour la croissance, qui depuis les années 80 ont influencé la volonté politique de développer un nouveau système de financement de l'économie L'activité financière exerce une influence positive sur la croissance : Il existe une corrélation forte entre le développement financier et la croissance économique, théoriquement démontrée et empiriquement observée, mais dont le sens de causalité est discuté. [...]
[...] Pour Robinson en revanche, la causalité est inverse : le développement financier n'est que le résultat de la croissance économique. Selon Jung, le sens de causalité s'exerce dans le sens finance ( croissance dans les périodes de développement, puis s'inverse dans les périodes de maturité de l'économie. Les études empiriques montrent que le lien de causalité peut s'exercer dans les deux sens, mais de manière plus prégnante dans le sens finance ( croissance Le développement volontaire des marchés financiers dans les années 80 renvoie à l'affirmation de principes libéraux : Le processus de libéralisation dans les années 80 3 D : déréglementation, désintermédiation, décloisonnement du système de financement de l'économie) correspond à une volonté politique se diffusant dans l'ensemble des PDEM. [...]
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