Cours relatif aux sciences économiques ayant pour thème principal : « Les raisons qui ont contribué à l'émergence du concept de développement ». Ce cours se divise en trois parties : « Les années d'après-guerre ont été marqué par « un formidable mouvement d'inscription des progrès de la science et de la technologie dans la vie quotidienne de millions de personnes » », « Cependant, dès la fin des années 1960, des critiques s'élèvent à l'encontre des modèles de développement pratiqués jusqu'alors », « Une situation planétaire alarmante ». Ce cours offre une réflexion de grande qualité sur plusieurs notions essentielles abordées en cours d'économie de l'environnement, de droit du développement durable etc.
[...] Perroux forge l'expression de Tiers Monde pour parler des pays pauvres qui sortent ou vont sortir de la colonisation, le concept de développement allié, voire confondu, avec celui de croissance fait flores au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, tant sur le plan politique que théorique, aux Etats-Unis en particulier : - avec le Président Harry Truman, dans son Discours sur l'état de l'union devant le Congrès américain, dans lequel il propose que les Etats-Unis (avec les autres nations qui le voudront) lancent un nouveau programme qui soit audacieux et qui mette les avantages de notre avance scientifique et de notre progrès industriel au service de l'amélioration et de la croissance des régions SOUS-DÉVELOPPÉES proposant ainsi à ces pays, où plus de la moitié des gens de ce monde vivent dans des conditions voisines de la misère de suivre, avec l'aide de leurs ressources technologiques la voie tracée par les Etats-Unis et les autres pays du monde libre. - avec l'économiste libéral ROSTOW définissant, en 1960, cinq étapes de la croissance, comme passage obligé du développement, pour sortir de la société traditionnelle créer les conditions du décollage marcher vers la maturité puis vers la société de consommation à l'image des pays développés du monde occidental. Croissance économique et développement économique» furent présentées comme des notions identiques. [...]
[...] Cependant, dès la fin des années 1960, des critiques s'élèvent à l'encontre des modèles de développement pratiqués jusqu'alors. - dégâts sociaux et écologiques de certains grands aménagements (barrages, ) - course à la productivité, à la consommation de plus en plus sophistiquée (telle l'industrie automobile : plus de puissance, de vitesse, donc de carburant, au lieu de chercher à économiser l'énergie - un premier cri d'alarme, Halte à la croissance est lancé par le Club de Rome et son rapport Meadows en 1972 - des mouvements militants et scientifiques prennent le parti de la protection du patrimoine naturel, comme le WWF en 1961 - des catastrophes majeures, sur le plan écologiques, finissent de faire prendre conscience de l'enjeu planétaire : naufrage de pétroliers, tel le Torrey Canyon (1967), l'Amoco Cadiz (1978) ou l'Exxon Valdez (1989) - la Conférence de Stockholm des Nations Unies, en 1972, se penche sur le développement humain et avance le concept d' éco-développement suivi en 1987 du rapport Brundtland, déjà cité, définissant la notion de développement durable - le véritable tournant dans l'action publique est constitué par le Sommet de la Terre, en Juin 1992, à Rio de Janeiro (Chefs d'Etat et ministres, institutions internationales, ONG se réunissent pour la première fois, lançant l'Agenda 21, véritable programme d'action planétaire pour le XXIe siècle). [...]
[...] Conséquences : hausse du niveau des mers, retrait de la banquise boréale et fusion accélérée des glaciers des régions tempérées et du Groenland, modification des vents et de la répartition des précipitations impliquant sécheresse accrue, fréquence des cyclones et des périodes caniculaires, dans de vastes régions du globe. Nous en subirons directement les conséquences chez nous, et plus encore dans les pays pauvres, ce qui risque d'aggraver les inégalités Nord-Sud ( souvenons-nous du Tsunami et de ses morts) Par ailleurs, les ressources en hydrocarbures se raréfient, impliquant l'inflation des coûts énergétiques. [...]
[...] Sur le plan environnemental : Tous les rapports d'experts, tel celui du GIEC, qui fait autorité à l'échelle mondiale, font état d'un réchauffement climatique de la Terre : au cours du XXe siècle la température moyenne s'est globalement élevée de ( C). L'essentiel du réchauffement s'est manifesté durant la période 1910- 1945 et depuis 1976. Depuis les années 70, ce réchauffement est essentiellement la conséquence des émissions de gaz à effet de serre résultant des activités humaines, et tout particulièrement de gaz carbonique (CO2). Pour le XXIe siècle, ce réchauffement devrait s'accélérer de à dans le cas d'un développement économe en émissions de CO2, voire de 4 à avec un développement incontrôlé. [...]
[...] Selon le même rapport, Les 500 personnes les plus riches du monde ont un revenu combiné plus important que celui des 416 millions les plus pauvres. A côté de ces extrêmes, les 2,5 milliards d'individus vivant avec moins de 2 dollars par jour 40% de la population mondiale représentent du revenu mondial. Les 10% les plus riches, qui vivent presque tous dans des pays à revenu élevé, comptent pour 54% Et le tout-récent rapport de la F.A.O., publié le 30 octobre 2006, chiffre à 854 millions le nombre d'affamés, chiffre qui ne traduit pas d'amélioration depuis 10 ans. [...]
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