La monnaie, au sens générique du terme, désigne l'ensemble des moyens de paiement utilisés pour l'achat de biens et services et communément acceptés dans une société donnée.
L'histoire de la monnaie se confond avec celle de sa dématérialisation. En effet, afin de remédier aux limitations du système de troc (notamment l'impératif de double correspondance des besoins), la monnaie-marchandise a d'abord été introduite. Celle-ci se révélant inadaptée car encombrante ou « périssable », ont suivi la monnaie métallique (dont la valeur était définie par les métaux tels que l'or ou l'argent qui la composaient) puis jusqu'à nos jours, la monnaie fiduciaire (pièces et billets) et la monnaie scripturale (comptes à vue,…). L'importance de cette évolution se révèle au travers d'un de ses caractères : la volonté de faciliter les échanges (par le biais de la dématérialisation monétaire). C'est pourquoi, il convient de s'interroger sur l' « intérêt » de la monnaie. N'est-elle -comme tend à la démontrer son Histoire- qu'un intermédiaire détenu pour effectuer des échanges et se procurer les biens et services désirés ?
Nous montrerons ainsi que si la monnaie a effectivement d'abord joué un rôle de simple intermédiaire (I), cette conception a changé avec la pensée keynésienne (II).
[...] I ) La monnaie est détenue en tant qu'encaisse de transaction. La monnaie possède unanimement trois fonctions principales : unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges. Cette dernière a fait l'objet d'un intérêt particulier puisque les économistes classiques, néoclassiques et monétaristes ont résumé l'intérêt de la détention monétaire à travers cette troisième fonction. En effet, la monnaie a d'abord été qualifiée de voile en 1803, par Jean-Baptiste Say. Dès lors, une dichotomie a été introduite entre monde réel (soit le monde économique) et monde monétaire. [...]
[...] Il en résulte donc que la monnaie est longtemps restée confinée dans son rôle d'intermédiaire, rôle qui a été souligné par le courant classique. Mais une rupture est intervenue au lendemain de la Crise mondiale de 1929, révélant l'impertinence de cette théorie et affirmant la pensée keynésienne : la monnaie a été alors considérée comme constituante de l'économie réelle, et influençant le mécanisme d'ajustement vers l'équilibre. Au-delà, elle a intégré de nouvelles propriétés (encaisses de précaution, de spéculation) qui ont justifié sa détention pour elle-même soit autrement que dans l'unique optique d'effectuer des échanges. [...]
[...] Le père fondateur détruit la dichotomie entre sphère réelle et sphère monétaire en appuyant son étude sur le rôle déterminant du taux d'intérêt. La variation de celui-ci engendre une variation de la consommation et du revenu national. Le taux d'intérêt, fixé sur le marché monétaire, a donc une influence sur le niveau de consommation et d'investissement (soit sur le monde réel). Ces constatations ont pour effet pour effet principal d'engendrer un coût d'opportunité de la détention monétaire. En effet, l'agent économique effectue dès lors des arbitrages entre détention de monnaie liquide ou placement. [...]
[...] Les ressources étant intégralement employées, le volume de production est maximal et fixe à court terme. Les classiques ne se préoccupent pas des débouchés (puisqu'ils supposent un équilibre entre l'offre et la demande sur le marché des biens via les prix) et le chômage est inexistant (sauf chômage volontaire) car tous les individus s'accordent pour être employés au taux de salaire réel en vigueur sur le marché. C'est ainsi qu'on parle de dichotomie : la monnaie n'intervient pas directement dans la formation de l'équilibre général. [...]
[...] Détient-on de la monnaie pour elle-même ? La monnaie, au sens générique du terme, désigne l'ensemble des moyens de paiement utilisés pour l'achat de biens et services et communément acceptés dans une société donnée. L'histoire de la monnaie se confond avec celle de sa dématérialisation. En effet, afin de remédier aux limitations du système de troc (notamment l'impératif de double correspondance des besoins), la monnaie-marchandise a d'abord été introduite. Celle-ci se révélant inadaptée car encombrante ou périssable ont suivi la monnaie métallique (dont la valeur était définie par les métaux tels que l'or ou l'argent qui la composaient) puis jusqu'à nos jours, la monnaie fiduciaire (pièces et billets) et la monnaie scripturale (comptes à vue, L'importance de cette évolution se révèle au travers d'un de ses caractères : la volonté de faciliter les échanges (par le biais de la dématérialisation monétaire). [...]
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