Il semble important de s'interroger si la demande en France depuis les années 1980 est le facteur principal de l'investissement qui consiste à acquérir des moyens de production (...)
[...] En effet, on pourrait penser que les taux d'intérêts élevés entraînent une réduction de l'investissement en raison du renchérissement du coût du crédit, mais il n'en ait rien. Entre 1985 et 1990, les taux d'intérêts réels progressent de 3 points et le taux d'investissement puisqu'il représente également 21% du PIB contre seulement 18,5% en 1985. On peut en conclure que les contraintes financières ne sont pas décisives et on peut imaginer que la demande soutenue soit plus déterminante. Les limites d'une forte capacité d'autofinancement : dans le même ordre d'idée, ce n'est pas parce qu'une entreprise possède une forte capacité d'autofinancement qu'elle va nécessairement investir. [...]
[...] Si ce dernier est trop élevé, elle peut décider de suspendre son investissement car elle ne le juge pas rentable. Elle peut pour maximiser ses profits préférer placer son argent en évaluant la profitabilité. Elle va ainsi comparer le rendement du capital au taux d'intérêt réel. Si ces derniers sont supérieurs au taux de profit, elle a tout intérêt à placer son argent plutôt qu'à investir. C'est l'une des raisons pour que l'économiste Malinvaud estime que l'insuffisance des investissements s'explique souvent par une profitabilité négative. [...]
[...] Si la demande est faible les entreprises n'ont pas besoin d'investir, elles se contentent des capacités de production qu'elles ont pour les satisfaire. Cependant la part des investissements destinés à augmenter les capacités de production a nettement progressé pour répondre à une reprise de la demande. Prolongement de cette analyse avec l'accélérateur : Il est énoncé par JM Clark qui émet des hypothèses contraignantes comme un taux d'utilisation des capacités proche de 100%, l'absence de progrès technique face à une hausse de la demande l'entreprise décide d'augmenter le niveau de production et non ses prix. [...]
[...] B-Pourquoi investir ? Remplacer le matériel obsolètes et améliorer les capacités de production : les investissements de modernisation en France représentent environ un quart des investissements totaux, mais ce pourcentage semble diminuer entre 1991 et 1997 puis augmenter d'environ 2 points par la suite. Face à une compétition internationale exacerbée, les entreprises pour améliorer leur compétitivité veulent se moderniser. Mais, les investissements de remplacement semblent représenter près de la moitié des investissements actuels ce qui montre que l'âge des stocks de capital fixe dont dispose une entreprise semble être également un élément déterminant. [...]
[...] L'évolution de la demande est-elle le déterminant principal de l'évolution récente de l'investissement en France ? L'économiste britannique, John Maynard Keynes pense que la demande est essentielle pour déterminer l'investissement mais que c'est n'est pas son seul déterminant. Il dépend aussi des taux d'intérêts, c'est lui qui détermine le coût de l'investissement. Pour J.M. Keynes le profit escompté est un autre déterminant très important que prend en compte une entreprise avant d'investir. Il semble important de s'interroger si la demande en France depuis les années 1980 est le facteur principal de l'investissement qui consiste à acquérir des moyens de production. [...]
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