L'évolution de la structure du marché du travail joue donc un rôle très important dans la désyndicalisation, outre le développement de la flexibilité du travail, la tertiarisation de l'économie y joue un grand rôle. Cette tertiarisation s'est accompagnée d'une féminisation de l'emploi avec une augmentation constante ces dernières années du taux d'actifs femmes, seulement les femmes sont beaucoup touchées par la flexibilité du travail (un tiers d'entre elles en 2004 avait une forme d'emploi flexible), et ont tendance généralement à ne pas se syndiquer. De plus la baisse considérable du nombre d'ouvriers dans l'industrie a joué en défaveur des syndicats, les ouvriers étant considérés comme le « fer de lance » en quelque sorte du mouvement syndical (...)
[...] Ainsi comment expliquer une telle diminution quand on sait que les syndicats assurent la défense des intérêts communs de ses membres ? Nous étudierons donc dans un premier temps ce phénomène de société qu'est la désyndicalisation, pour ensuite approfondir sur ses facteurs explicatifs dans une seconde partie. I Le phénomène de la désyndicalisation : présentation et caractéristiques. Ce phénomène de désyndicalisation correspond à la forte diminution de travailleurs syndiqués. Cette désyndicalisation semble être un phénomène général qui touche les pays industrialisés. [...]
[...] Ainsi, les individus qui s'abstiennent, évitent par exemple de perdre la salaire d'une journée de travail et retirent les bénéfices de la revendication faite par les grévistes. Avec le développement de ce type de comportement, les conflits sociaux ont beaucoup moins de chances d'arriver à terme ou même de commencer. Ainsi comme nous l'avons vu au cours de cette synthèse, le phénomène de la désyndicalisation a touché fortement les syndicats et les a profondément affaiblis. [...]
[...] Le chômage et la flexibilité du marché du travail jouent également un rôle important dans cette désyndicalisation. La montée du chômage de masse est une explication possible, les salariés préfèrent ne pas se mettre en grève ou rentrer en conflit avec leur employeur volontairement craignant pour l'avenir de leur emploi. Les emplois atypiques (CDD, intérims etc.) qui ont grandement augmenté dû au développement de la flexibilité du travail mis en place par les entreprises, sont un facteur de cette désyndicalisation. [...]
[...] En effet, leur part de syndiqué avoisine les 80% dans les principaux secteurs de l'économie. Ceci est cependant dû au fait que ces syndicats permettent aux travailleurs de disposer d'un grand nombre d'aides : négociation avec l'employeur, aide à retrouver un emploi, aide à la formation. De plus ils jouent un rôle important puisqu'ils sont étroitement liés aux caisses d'assurance-chômage. Cependant, en France la situation est tout autre, depuis une trentaine d'années, le taux de syndicalisation a fortement diminué, et a même été divisé par deux. [...]
[...] Les travailleurs attendent donc d'être dans une situation stable pour pouvoir se syndiquer. L'évolution de la structure du marché du travail joue donc un rôle très important dans la désyndicalisation, outre le développement de la flexibilité du travail, la tertiarisation de l'économie y joue un grand rôle. Cette tertiarisation s'est accompagnée d'une féminisation de l'emploi avec une augmentation constante ces dernières années du taux d'actifs femmes, seulement les femmes sont beaucoup touchées par la flexibilité du travail (un tiers d'entre elles en 2004 avait une forme d'emploi flexible), et ont tendance généralement à ne pas se syndiquer. [...]
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