Depuis 1980, des changements importants ont marqué l'économie mondiale. Parmi les aspects positifs, on peut citer la baisse de l'inflation dans les pays industrialisés à leur plus bas niveau depuis la fin du système de Bretton Woods. Cependant, cette transition vers des taux d'inflation faibles a été inégale, et les fortes variations des taux de change ont causé des frictions entre les pays.
[...] Fin 1999, la menace d'une crise financière semble écartée. Mais au printemps 2001, la bulle Internet se dégonfle et l'économie américaine entre dans une période de légère récession, après une décennie interrompue de croissance. Le ralentissement s'intensifie avec les attaques terroristes du 11 septembre 2001. La récession est toutefois de courte durée du fait de la baisse rapide des taux d'intérêt aux États-Unis. Mais, la politique de diminution des impôts de l'administration Bush alourdit les déficits publics, comme cela a été le cas sous Reagan deux décennies auparavant. [...]
[...] Au total, l'appréciation du dollar renchérit les biens et services américains, réduisant la production américaine. Cette appréciation du dollar n'est pas accueillie favorablement à l'étranger, même si elle peut être perçue, théoriquement, comme un stimulant en cette période de faible croissance. La raison est qu'un dollar fort handicape les pays étrangers dans leur propre lutte contre l'inflation. La politique monétaire restrictive des États-Unis se fait ainsi au détriment de ses voisins, en ce sens qu'elle diminue l'inflation américaine en partie en l'exportant vers les autres pays. [...]
[...] L'Allemagne réagit à ces pressions inflationnistes internes par une politique monétaire restrictive qui pèse sur les taux de croissance de ces partenaires européens. La situation ne semble pas tenable aux yeux de certains investisseurs qui lancent les attaques spéculatives massives sur les parités fixes du système. L'inflation japonaise augmente en 1989, en partie à cause de la politique monétaire relativement accommodante de 1986 à 1988. Les deux symptômes les plus visibles de ces pressions inflationnistes sont la flambée du prix de l'immobilier et la hausse du prix des actions. [...]
[...] Certains analystes craignent alors que les créanciers étrangers ne perdent confiance dans la valeur future des actifs en dollars et ne se mettent à vendre ceux qu'ils détiennent, précipitant ainsi une dépréciation du dollar. L'appréciation du dollar, en réduisant l'inflation américaine et le prix en dollar des importations, profite aux consommateurs. Mais les entreprises américaines exposées à la concurrence des biens étrangers souffrent, quant à elles, de cette appréciation. De même, celles d'entre elles qui exportent se considèrent lésées. Avec le ralentissement de la croissance aux États-Unis en 1984, elles accentuent la pression sur l'administration américaine afin qu'elle mette en place des mesures visant protéger les secteurs en difficulté. [...]
[...] Il tient la première de ses promesses en 1981, mais dans le même temps augmentent les dépenses militaires. Le résultat net est un gonflement du déficit budgétaire américain et une forte stimulation budgétaire de l'économie. L'analyse des mesures budgétaires américaines est compliquée, car la politique budgétaire décidée en 1981 n'est réellement mise en œuvre qu'en 1982 et n'a un impact expansionniste qu'en 1983. C'est simplement l'anticipation en 1981 d'une expansion budgétaire future qui conduit à l'appréciation du dollar, aggravant la récession américaine de 1981-1983. [...]
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