Lorsque Margaret Thatcher accède au pouvoir en 1979 personne ne soupçonne l'impact qu'aura sur l'histoire de nos économies et de nos sociétés le gouvernement de cette fille de boutiquier essayant, dans son accent et dans ses manières, de se donner l'air d'une lady. En quelques années, celle qu'on ne tardera pas à surnommer « la dame de fer » va :
- privatiser près de 70 entreprises
- opérer des restrictions budgétaires sévères et une baisse importante des dépenses sociales.
- mettre au pas le syndicalisme le plus puissant du monde, notamment au cours de la grande grève des mineurs de 1984.
- réduire de moitié le poids du secteur public.
- multiplier par cinq le nombre de détenteurs d'actions (de à 11 millions).
- obtenir la meilleure croissance des PD dans les années 80 (3,5% contre 2,6 en Allemagne).
Bien sûr cette politique a un coût : l'accentuation des inégalités (y compris régionales) dans la patrie du « welfare state », la ruine de l'industrie britannique qui, à l'image du secteur automobile, devient la proie d'entreprises étrangères.
[...] Mais dès 1982 les choses changent. Paul Volcker assouplit la politique monétaire et visiblement stimulée par la puissante secousse, l'économie américaine se refait une santé. La bourse connaît son big bang et les raids financés par de nouvelles trouvailles financières (comme les Junk bonds de Mikael Milken) et utilisant les sommes colossales des fonds de pension déchaînent des hordes de prédateurs qui se jettent sur les vieilles grandes entreprises blessées et endormies et nettoient littéralement le tissu industriel américain. La bourse, assoupie depuis 1929, reprend sa revanche. [...]
[...] La déréglementation financière Un des domaines les plus importants touchés par la déréglementation est le marché financier. Tenu en laisse par le pouvoir politique la politique de la France ne se fait pas à la corbeille le marché financier était cloisonné et archaïque. À partir de 1984 et 1986, le marché financier est totalement refondu. On veut créer un grand marché unifié, fluide et accessible à tous tant du côté de l'offre que du côté de la demande. Il faut mettre en adéquation ce marché avec la nouvelle donne du crédit, lui-même débarrassé de la tutelle de la Banque de France. [...]
[...] Les grands projets sont mis sur la touche, l'état conformément aux directives européennes se désengage de ce domaine, alors que de plus en plus ce sont les PME qui font l'objet des attentions du gouvernement. C'est que le chômage est devenu entre temps le casse-tête numéro un du pouvoir et dans ce domaine les PME (Petites et Moyennes Entreprises) sont irremplaçables. Bibliographie indicative Mainmise sur les services. [...]
[...] - réduire de moitié le poids du secteur public. - Multiplier par cinq le nombre de détenteurs d'actions (de à 11 millions) - obtenir la meilleure croissance des PD dans les années 80 contre 2,6 en Allemagne) Bien sûr cette politique a un coût : l'accentuation des inégalités compris régionales) dans la patrie du welfare state la ruine de l'industrie britannique qui, à l'image du secteur automobile, devient la proie d'entreprises étrangères. Dans les années 1990 plus une seule marque britannique, notamment les plus prestigieuses (Jaguar, Rolls Royce, Aston Martin, Mini, Rover), n'appartient plus à un sujet de sa gracieuse majesté. [...]
[...] Ces dix années sont celles de l'abandon de la vision gaullienne de la politique industrielle faite de projets ambitieux et animés par le volontarisme de l'état, qui a donné à la France quelques déceptions (échec du plan-calcul) mais aussi de remarquables résultats dans le domaine énergétique, nucléaire, aéronautique De tout cela il ne va rester que deux préoccupations : les restructurations (ou la reconversion) et la fixation d'objectifs dans le domaine de la Recherche et du Développement (qui ne sont pas tenus) malgré leur nette augmentation. Une direction semble se dessiner. [...]
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