De façon générale, les finances publiques sont, dans beaucoup de pays, sous le feu de l'actualité. L'explosion des endettements publics, la nécessaire rigueur budgétaire pour les contenir constituent des problèmes cruciaux au cœur des difficultés actuelles. Derrière la question des déficits se pose celle du niveau des prélèvements et des dépenses publiques. Ce niveau atteint aujourd'hui dans tous les pays ou presque des seuils sans précédent, semblant confirmer la loi de Wagner, qui suppose nécessaire l'extension de la part de l'activité de l'Etat (les interventions publiques) au fur et à mesure de la croissance économique. L'évolution des dépenses publiques en pourcentage du Produit Intérieur Brut (PIB) a en fait été considérable au cours du 20e siècle, elle s'est relativement stoppée depuis environ une dizaine d'années.
Au vu de ces données historiques, on peut donc légitimement poser la question de l'efficacité des dépenses publiques (sous-entendu de l'efficacité d'une augmentation de la dépense publique) pour permettre une croissance économique de qualité, la qualité étant à comprendre comme le fait de jouer positivement sur les différents aspects de la croissance, et ce à long terme.
Pour juger de cette efficacité sur le long terme, il faut impérativement rendre compte de tous les mécanismes d'action de la dépense publique sur la croissance économique, sans négliger la dimension de court terme.
Ainsi, nous allons voir que, si augmenter la dépense publique a pu être ressenti, pendant une certaine période, comme une solution de choix dans la problématique de la croissance, tout semble indiquer qu'il s'agit, aujourd'hui plus que jamais, d'une solution trompeuse dont les bénéfices s'essoufflent très rapidement.
[...] La dépense publique favorise-t-elle la croissance économique à long terme ? De façon générale, les finances publiques sont, dans beaucoup de pays, sous le feu de l'actualité. L'explosion des endettements publics, la nécessaire rigueur budgétaire pour les contenir constituent des problèmes cruciaux au cœur des difficultés actuelles. Derrière la question des déficits se pose celle du niveau des prélèvements et des dépenses publiques. Ce niveau atteint aujourd'hui dans tous les pays ou presque des seuils sans précédent, semblant confirmer la loi de Wagner, qui suppose nécessaire l'extension de la part de l'activité de l'Etat (les interventions publiques) au fur et à mesure de la croissance économique. [...]
[...] Par la fiscalité et les dépenses publiques, l'Etat modifie la répartition des revenus et les patrimoines des différents agents économiques. ( une fonction de stabilisation de la conjoncture. Les grands équilibres macroéconomiques sont modifiés à CT en fonction du solde et des masses budgétaires. C'est surtout cette dernière fonction qui a été développée par les analyses keynésiennes et qui justifie l'utilisation des finances publiques à des fins de relance économique La dépense publique a un effet multiplicateur sur la croissance Le multiplicateur budgétaire - La dépense publique engendre un certain nombre de revenus qui prennent la forme : de salaires versés aux employés, de profits dégagés par les entreprises, ou d'intérêts perçus. [...]
[...] L'analyse de Keynes a alors profondément modifié la compréhension de la politique budgétaire : elle est devenue un élément essentiel pour réguler le niveau d'activité de l'économie, et plus particulièrement pour relancer la production lors des phases de moindre croissance ou de récession, grâce à l'effet multiplicateur joué par les dépenses publiques. Une précision : L'économiste américain Robert Musgrave pose, dans sa Theory of Public Finance de grandes fonctions qui synthétisent les rôles que joue la politique budgétaire : ( une fonction d'allocation des ressources. L'Etat influence par ses dépenses la répartition des facteurs de production entre les différents secteurs de l'économie. Par ce biais, il agit sur la structure du produit intérieur. ( une fonction de redistribution des revenus. [...]
[...] Pour juger de cette efficacité sur le long terme, il faut impérativement rendre compte de tous les mécanismes d'action de la dépense publique sur la croissance économique, sans négliger la dimension de court terme. Ainsi, nous allons voir que, si augmenter la dépense publique a pu être ressenti, pendant une certaine période, comme une solution de choix dans la problématique de la croissance, tout semble indiquer qu'il s'agit, aujourd'hui plus que jamais, d'une solution trompeuse dont les bénéfices s'essoufflent très rapidement. [...]
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