La dépense publique favorise-t-elle la croissance ?

Thèmes abordés

Dépense publique, croissance, interventionnisme de l'Etat, imperfections du capitalisme, endettement

Résumé du document

Nous avons appris récemment que la France était une nouvelle fois de plus entrée en récession. Cette nouvelle a largement été rendue publique, car la croissance est aujourd'hui une préoccupation majeure dans notre société. En effet, depuis l'instauration du mode de production capitaliste basé sur la propriété privée et reposant sur l'accumulation croissante de capital, les richesses n'ont cessé d'augmenter. Cette augmentation des richesses a conduit les États à rechercher de plus en plus la croissance économique, et comme le dit Daniel Cohen, les États sont aujourd'hui dans une logique d'addiction à la croissance.

Ainsi, aujourd'hui, les sociétés ne pourraient se passer sur l'accumulation des richesses. En effet, dans la société de consommation dans laquelle nous nous trouvons, les Hommes sont sans cesse attirés par des besoins croissants et l'on ne sait pas ce que l'absence de progrès pourrait entrainer.

Extraits

[...] Cette nouvelle a largement été rendue publique, car la croissance est aujourd'hui une préoccupation majeure dans notre société. En effet, depuis l'instauration du mode de production capitaliste basé sur la propriété privée et reposant sur l'accumulation croissante de capital, les richesses n'ont cessé d'augmenter. Cette augmentation des richesses a conduit les États à rechercher de plus en plus la croissance économique, et comme le dit Daniel Cohen, les États sont aujourd'hui dans une logique d'addiction à la croissance. Ainsi, aujourd'hui, les sociétés ne pourraient se passer sur l'accumulation des richesses. [...]

[...] La dépense publique est donc nécessaire pour gommer les imperfections du marché et stimuler l'économie : elle permet notamment un climat propice à l'investissement et donc du progrès technique source de croissance économique. Elle permet également d'avoir une population en meilleure santé, mieux éduquée et donc plus à même de bien travailler. Une dépense publique stabilisatrice et permettant la relance en temps de crise ( Lors de la crise de 1929, politique plutôt libérale inefficace donc lourde conséquence sur l'économie (par ex chute de la production industrielle). Cette crise fait donc prendre conscience de l'importance de la croissance et de la relance Keynésienne (cf. succès du New Deal et de l'Allemagne nazie). [...]

[...] Véritable apogée avec le Fordisme et les 30 Glorieuses, et également naissance du capitalisme monopolistique d'Etat. II- Mais cette solution de l'interventionnisme de l'Etat n'est qu'un leurre car ce qui est une solution devient un jour un problème L'analyse marxiste de la dépense publique Crise du Capitalisme Monopolistique d'Etat. Compensation de la baisse tendancielle du taux de profit. Selon Paul Boccara L'Etat est la béquille du capital Mais ce qui est une solution à l'origine (l'Etat) devient un problème (c'est de la dialectique) car il faut plus enregistrer de recette pour compenser les dépenses. [...]

[...] Selon les marxistes, à chaque crise, le niveau d'intervention de l'Etat a tendance à augmenter (cf. effet de cliquet de Wagner : L'effet cliquet ou effet de cliquet est un phénomène qui empêche le retour en arrière d'un processus une fois un certain stade dépassé, effet mémoire : une consommation atteinte est difficilement réduite du fait des habitudes et des engagements qui ont été pris Par analogie au cliquet, un mécanisme qui empêche un système de revenir en arrière et le force implicitement à aller de l'avant.) Un endettement de plus en plus massif des Etats ( Depuis les années 70 et l'échec des politiques de relance, l'endettement étatique ne cesse d'augmenter. [...]

[...] ( La loi de Wagner prédit que la part des dépenses publiques dans le produit intérieur brut augmente avec le niveau de vie. Or celui-ci ne cesse d'augmenter. Conclusion : La dépense publique est nécessaire pour stabiliser et donner du dynamisme à l'économie, mais il faudra un jour ou l'autre résoudre le problème de l'endettement des Etats. Peut-être que cela ne passe donc non pas par une réduction des dépenses publiques mais plutôt par une restructuration de ces dépenses et la gestion du problème des retraites. [...]