L'étude de la fonction d'investissement est depuis longtemps l'un des principaux domaines de recherche de la théorie économique, mais l'un des terrains de controverses les plus vives. L'investissement est en effet la composante la plus instable du produit national, et donc la plus difficile à expliquer et à prévoir. Dans le langage courant, la notion d'investissement décrit une multitude d'opérations : on investit en bourse, dans l'achat d'une voiture, dans l'éducation de ses enfants, dans l'acquisition d'un logement ou une nouvelle machine. La définition économique est plus précise mais aussi plus arbitraire : l'investissement, au sens large représente un accroissement d'actifs de production. Néanmoins le contenu de la notion oppose deux approches : tout d'abord celle de la comptabilité de l'entreprise (niveau microéconomique) et celle de la comptabilité nationale (niveau macroéconomique).
S'intéresser à l'Investissement c'est donc s'interroger sur une variable économique jouant un double rôle : c'est à la fois un élément de l'offre (capacité de production des entreprises) et un élément de la demande globale (au sens keynésien du terme). L'investissement joue donc un rôle clef dans l'analyse économique. Quel est l'apport des théories néoclassiques et keynésiennes ? En quoi cette notion est-elle essentielle pour comprendre l'analyse macroéconomique ?
Pour répondre, nous tenterons d'analyser la notion d'investissement à travers son évolution et de son interprétation économique, pour ensuite expliquer son lien essentiel avec la croissance, fondement de la théorie keynésienne.
[...] Définition, mesure et intérêt théorique de la notion d'investissement Introduction L'étude de la fonction d'investissement est depuis longtemps l'un des principaux domaines de recherche de la théorie économique, mais l'un des terrains de controverses les plus vives. L'investissement est en effet la composante la plus instable du produit national, et donc la plus difficile à expliquer et à prévoir. Dans le langage courant, la notion d'investissement décrit une multitude d'opérations : on investit en bourse, dans l'achat d'une voiture, dans l'éducation de ses enfants, dans l'acquisition d'un logement ou une nouvelle machine. [...]
[...] Cependant, cette variation ne se traduit pas par une variation proportionnelle des investissements. Les décisions d'investissement sont amplifiées ou décalées selon les changements de la demande. Ce principe porte le nom d'accélérateur. Ce dernier est intiment liée à un autre facteur : le multiplicateur Le multiplicateur Le multiplicateur est un processus selon lequel la variation d'une grandeur - pour nous il s'agit de l'investissement - entraîne au cours d'une période donnée la variation amplifiée d'une autre grandeur, en l'occurrence le revenu. [...]
[...] Ce n'est qu'une illusion. En effet : Pour les néoclassiques, l'analyse se positionne dans une situation qui néglige l'incertitude. L'investissement perd donc toute sa spécificité, il est traité comme n'importe quelle variable du modèle. Pour keynésiens, l'investissement n'est pas un arbitrage présent / futur. Dans ce modèle, l'investissement dépend des anticipations. C'est donc une variable beaucoup plus irrationnelle, qui va être influencée par les croyances, les effets d'annonce, la conjoncture On se situe bien là dans une situation d'incertitude très caractéristique. [...]
[...] L'investissement est producteur d'externalités positives (les investissements publics par exemple) Une relation à nuancer L'investissement dépend des perspectives de profit anticipées par les entrepreneurs, à savoir l'efficacité marginale du capital. Cependant, si l'investissement semble conduire à une période de croissance, le lien n'est pas systématique. L'investissement est la variable sans doute la moins maîtrisable, de l'activité économique, surtout à court terme. " L'investissement est un facteur clé des fluctuations conjoncturelles " (Keynes). L'investissement apparaît comme une variable fondamentalement ambivalente. Se pose en effet le problème du décalage temporel des effets sur l'offre et des effets sur la demande. [...]
[...] L'investissement d'aujourd'hui, du moins l'investissement productif, est un déterminant de l'offre globale de demain : il accroît, les capacités de production de l'économie, améliore la productivité globale du travail et positionne donc l'économie sur un potentiel de croissance supérieur à ce qu'il était auparavant. Dans la comptabilité nationale, l'investissement est mesuré par la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF). On la définit comme la valeur des biens durables acquis par les unités nationales pour être utilisés au moins un an dans le processus de production. Elle se décompose en investissement productif des entreprises, investissement des Administrations et Investissement des ménages (principalement les logements). [...]
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