Décroissance, Latouche, Développement durable
Face aux crises écologiques, éthique et sociale que notre monde subit, les organisations internationales, les firmes multinationales et les politiques proposent pour réponse le développement durable. Ce concept a pour lui la force de l'évidence. Comment contester en effet, la nécessité du développement dans un monde où les besoins restent criants aussi bien dans les pays en développements que dans les pays riches. Comment n'accorder de références qu'au court terme alors que la recherche de perspectives devient une exigence ?
Tous les acteurs économiques et sociaux se retrouvent dans cette conception, aux délimitations encore floues. Cependant ce concept est connoté négativement, tant en raison de l'usage marketing intensif qu'en font les multinationales que du fait de l'incapacité des instances politiques internationales à lui donner un caractère tangible. La décroissance offrirait peut -être une alternative au mode de développement actuel. Il peut sembler prétentieux de présenter la décroissance comme un paradigme économique, mais elle semble toutefois être conforme à la définition de ce terme — un ensemble de problèmes à étudier et des techniques propres à leurs études — et cela en tous points. La décroissance peut-elle concernée tous les pays quelque soit leur niveau de développement ? Rien de moins évident, si le concept de décroissance est porteur d'équité sociale, son application est difficile. Il semble en effet délicat de mettre en place la décroissance dans les pays les moins avancés ; du point de vue éthique, de dire à leurs habitants que leur mode de consommation est celui qui favorise la survie de l'humanité et que leur aspiration à un plus de richesses matérielles est une erreur. La décroissance constituerait un rattrapage inversé entre les pays du Nord et ceux du Sud avec un maintien des niveaux existants au Sud et une diminution significative des consommations au Nord. Les pays sous développés ne seraient alors plus au centre de l'analyse.
Nous étudierons d'abord ce concept relativement récent, sa critique de la croissance ainsi que les différentes propositions effectuées. Une quatrième partie s'intéressera à sa crédibilité en tant qu'alternative durable au développement durable. La dernière partie insistera sur les limites théoriques de la décroissance.
[...] Il est de plus impossible d'imaginer cette nouvelle société sans une répartition plus égalitaire des ressources naturelles. Sans équité effective entre tous les habitants de la planète, la société n'est pas conviviale, mais surtout cela renforce les obstacles à une éventuelle transformation. Du point de vue économique, la dichotomie entre les pauvres et les riches serait accentuée, avec d'un côté des riches puisant toujours plus dans les ressources planétaires et de l'autre des pauvres privés de toujours plus celles-ci. Une telle société est par nature instable, elle peut constituer le berceau de la révolte. [...]
[...] Le monde étant condamné, il s'agit d'accompagner cette disparition en douceur, et ce, dès maintenant, car le destin de l'humanité lui est subordonné, et plus le choc contre la fin des ressources sera rude, et plus le risque d'engendre un régime éco-totalitaire ou de s'enfoncer dans la barbarie sera rude Il faut par conséquent mettre en place de toute urgence la décroissance. La finitude du monde condamne l'humanité à disparaître dans la logique de la décroissance, il serait alors mensonger pour ses adeptes de faire croire à une solution. Elle ne présente que des propositions pour accroître l'aptitude à la survie alors que le développement durable propose des solutions opérationnelles. Il convient de confronter décroissance et développement durable IV. [...]
[...] La décroissance face au développement durable. Ils sont complémentaires au niveau du constat, mais divergent sur les fondements théoriques et les actions à mettre en oeuvre. Cela se traduit par une opposition peut-être plus forte qu'elle ne l'est vraiment et qui sera appréhendée à travers les approches récentes à la croisée entre les deux concepts Le consensus existant : pollution et épuisement des ressources naturelles. Il semble qu'il ait un consensus effectif entre les tenants de la décroissance et ceux de du développement durable au niveau du constat de destruction des ressources naturelles. [...]
[...] Le problème se situe surtout au niveau des ressources minérales à savoir que lorsque la pioche n'a plus suffi, le progrès technique a amené le marteau piqueur. Aujourd'hui, tous reconnaissent volontiers que les ressources ne sont pas inépuisables et que celles-ci sont un stock qui a été fixé une fois pour toutes et qu'il est invariable. Mais l'expérience peut être parfois trompeuse, l'homme a su dépasser ses contraintes personnelles, en fait il ne les a que déplacées, et ainsi il a su atteindre un stade de développement toujours plus évolué que celui de la veille. [...]
[...] Le monde est dirigé par des lois, de même pour l'économie. Appréhender le monde en terme de principes de thermodynamiques est la base fondamentale de la décroissance, il convient donc de les présenter afin de mieux comprendre ce concept. Il existerait cinq principes de la thermodynamique (principes mais il convient généralement de n'en présenter que deux, parce qu'ils sont les principaux dans l'analyse, mais aussi parce qu'ils suffisent pour comprendre la vision thermodynamique fondant l'approche en terme de décroissance. Le premier principe de la thermodynamique est celui de la conservation de la matière énergie. [...]
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