Endettement public, Keynes, condition de Domar, croissance endogène, destruction créatrice, Schumpeter, risque de surendettement
Le taux d'endettement public correspond au rapport entre la dette publique. C'est-à-dire l'ensemble des engagements pris sous forme d'emprunt par l'État, les collectivités territoriales et les organismes de Sécurité sociale, et le PIB. Ainsi, la croissance, qui se définit par l'augmentation durable sur une période donnée de la production mesurée par le PIB en volume (= PIB en valeur corrigée de l'évolution des prix), peut diminuer le taux d'endettement public. Cependant, début 2022, la guerre russo-ukrainienne fait craindre pour l'ensemble des pays occidentaux une accélération de l'inflation sous l'effet d'une nouvelle augmentation du cours des matières premières. Dès lors, les prévisions de croissance sont revues à la baisse et il est à craindre que le taux d'endettement réaugmente, d'autant plus que les États vont devoir soutenir la demande globale et particulièrement la consommation.
[...] Dans une première partie, nous verrons qu'il peut exister un cercle vertueux d'endettement public et de croissance. Dans une seconde partie, nous étudierons la manière dont un endettement public élevé ou mal orienté peut briser ce cercle vertueux, à fortiori dans un contexte d'incertitude. Dette publique et croissance peuvent former un cercle vertueux En situation de crise, l'investissement public peut soutenir la croissance à CT Keynes En effet, dans la logique keynésienne, en cas de crise, la relance budgétaire est préconisée substitution des entreprises défaillantes par l'État en termes d'investissement et d'emploi pour activer l'action du multiplicateur keynésien d'investissement. [...]
[...] Ainsi, un endettement public orienté vers le soutien à l'innovation peut favoriser à LT et une baisse lente et progressive du taux d'endettement public. Dans cet esprit, en France, le plan France Relance de septembre 2020, qui vise non seulement à gérer la sortie de crise du covid mais aussi des objectifs de moyen et long terme, est financé à hauteur de 40 milliards d'euros par le plan Next gen EU. Ce plan engage solidairement les 27 EM pour la première fois et est orienté vers des dépenses pour des leviers de croissance potentielle comme la transition énergétique, numérique ou le système éducatif, la cohésion sociale et territoriale. [...]
[...] Il pourrait s'agir de relever le plafond de 60% du PIB de dette à 90% et du PIB de déficit public. Une autre hypothèse concerne le fait de distinguer les dépenses selon leur orientation. Ainsi, les dépenses publiques vers les leviers de croissance à LT ne seraient pas plafonnées. JCS considère que les BC ont un rôle à jouer pour accompagner cette orientation des investissements. Elle soutient l'idée d'un verdissement de la politique monétaire de la BCE qui consisterait à ce que la BCE privilégierait le rachat de titres de dette liés financement de projet des industries décarbonées. [...]
[...] Dans quelle mesure l'endettement public et la croissance sont-ils interdépendants ? Introduction Le projet de loi de finances 2022 prévoyait une légère baisse du taux d'endettement public de la France qui devait passer de 115,6% du PIB en 2021 à 114% du PIB grâce à une bonne dynamique de croissance. En effet, le taux d'endettement public correspond au rapport entre la dette publique, càd l'ensemble des engagements pris sous forme d'emprunt par l'État, les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale, et le PIB. [...]
[...] Ainsi, si endettement public et croissance peuvent former un cercle vertueux à court et long terme, un endettement public trop élevé ou mal orienté peut aussi brider voire menacer la croissance. Une dette publique excessive peut enrayer dangereusement la croissance L'endettement public peut brider la croissance Ricardo et effet Ricardo-Barro (hausse des impôts) Éviction de l'endettement privé Alesina (austérité créatrice) Une dette publique élevée expose un risque de surendettement, à fortiori dans un contexte d'incertitude Une étude publiée par l'OCDE entre 1946 et 2009 a montré que les pays les moins endettés ont une croissance soutenue, que les pays dont la DP représentait plus de 90% du PIB n'avaient quasiment pas de croissance. [...]
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