En 1946, Burns et Mitchell proposent une définition de référence du cycle économique. Celui-ci décrit ' une catégorie de fluctuations de l'activité économique qui consiste en une phase d'expansion simultanée de nombreux secteurs d'activité, période suivie d'une phase de contraction similaire, puis d'une reprise qui débouche sur la phase d'expansion du cycle suivant. Cette séquence et récurrente mais non périodique'
[...] )qui repose sur l'idée que l'ajustement des prix réalise sur le long terme un équilibre de tous les marchés, mais que dans le court terme naissent de nombreux déséquilibres cycliques les cycles ont fait l'objet de nombreuses interprétations 2. Les causes des cycles apparaissent tant exogènes qu'endogènes 3. L'émergence d'un cycle européen 4. Des économies contemporaines plus cycliques I Les cycles ont fait l'objet de nombreuses interprétations Les cycles longs mis en évidence par Kondratieff ont pour caractéristique de ne pas être spécifiques à un pays, d'affecter l'ensemble des secteurs d'activité et d'avoir pour principal indicateur de retournement de la conjoncture l'évolution des prix. [...]
[...] Le développement des marchés financier accentue le caractère cyclique des évolutions sur les marchés des biens et du travail, par la superposition d'un cycle d'endettement des agents. Le cycle financier accentue le cycle réel. Les innovations et les déréglementations dans la sphère financière, à la fin des années 1980 en France notamment, ont multiplié les produits mis à la disposition des agents économiques et ont donc multiplié les occasions d'endettement, ce qui a accru les risques d'aggravation de la conjoncture en cas de récession. [...]
[...] Mais si les chocs pétroliers ont dans une large part contribué à synchroniser les différentes économies au cours des années 70 et 80, depuis le début des années 80, les mouvements cycliques n'ont pas évolués de concert dans les principaux pays industrialisés : Le dernier cycle américain qui a été de moindre ampleur que les précédents a précédé celui des autres économies de trois à quatre ans. Au Royaume-Uni, le décalage avec la plupart des économies occidentales n'a été que d'un ou deux ans. Le phénomène le plus remarquable est l'apparition d'un cycle propre à l'économie européenne, hors Royaume-Uni. Il témoigne d'une unité plus grande des conjonctures avant même que la convergence des pays européens ne soit réalisée. La construction européenne en effet et l'importance des échanges entre les pays européens ont contribué à l'homogénéisation de leur cycle économique. [...]
[...] Cependant les cycles économiques peuvent aussi provenir d'évolutions "endogènes". L'existence des cycles semble en premier lieu liée à des imperfections dans le fonctionnement des marchés ou dans les comportements des ménages. Schumpeter considère en outre que les mouvements longs résultent de l'introduction puis de la diffusion d'innovations décisives qui bouleversent les conditions de production- comme le soutiendront les tenants de l'école néotechnologique- (on peut ainsi citer le textile et la machine à vapeur pour la première révolution industrielle). Ainsi Schumpeter considère que les fluctuations cycliques sont intrinsèques au système capitaliste. [...]
[...] D'un point de vue empirique, les trois catégories de cycles peuvent se combiner entre elles. Selon Schumpeter en effet un cycle Kondratieff englobe six cycles Juglar, lesquels comprennent chacun trois cycles Kitchin. II Les causes des cycles apparaissent tant exogènes qu'endogènes De nombreuses causes "exogènes" peuvent expliquer la persistance des cycles économiques. En effet, l'activité économique s'insère dans un environnement instable, soumis à des fluctuations propres à susciter des cycles. Les néoclassiques appréhendent ainsi le cycle comme la conséquence de perturbations exogènes au fonctionnement normal d'une économie de marché. [...]
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