S'il est un enjeu majeur aujourd'hui, au niveau international, qui est passé dans le champ habituel de la réflexion attenante à l'économie mondialisée, c'est bien celui du développement. On entend de manière générale, par le terme développement, la transformation d'une société dans le sens d'un progrès global, qui a des aspects à la fois économiques, sociodémographiques, politiques et culturels. Il se différencie de plus de la croissance qui est un phénomène économique quantitatif, donc mesurable et qui caractérise l'augmentation des richesses produites par un pays sur le long terme. Le développement quant à lui, est un phénomène qualitatif, irréversible et qui ne peut s'observer que sur une très longue période. Son processus, en effet, est une combinaison complexe de changements touchant l'ensemble des structures économiques, sociales culturelles et démographiques. On remarque donc que bien qu'étant proches, ces deux phénomènes n'en sont pas moins différents.
Dès lors, quels sont les liens qui unissent le développement à la croissance ? Le développement découle-t-il entièrement de la croissance ? Le développement est-il forcément une conséquence de la croissance ?
Ainsi, nous établirons dans une première partie de quelle manière la croissance est nécessaire au développement économique, notamment par le biais de théories économiques, puis nous analyserons dans un second temps pourquoi la croissance est-elle insuffisante à entraîner le développement dans ses aspects humains et environnementaux.
[...] Certaines parties de la planète sont plus ou moins dotées des ressources naturelles nécessaires au développement. Ces facteurs n'expliquent pas tout, certains pays comme le Japon sont considérés développés alors qu'il n'a jamais possédé de matières premières propres en grandes quantités ; pour autant, il est nécessaire de les prendre en compte dans une définition plus large du développement, le développement humain. (Trois définitions possibles : Selon l'ONU, dans son article I de la déclaration sur le droit au développement de l'Assemblée Générale du 4 décembre 1986 Le droit au développement est un droit inaliénable de l'Homme en vertu duquel toute personne humaine et tous les peuples ont le droit de participer et de contribuer à un développement économique, social, culturel et politique dans lequel tous les droits de l'Homme et toutes les libertés fondamentales puissent être pleinement réalisés et de bénéficier de ce développement. [...]
[...] Le carré de Kaldor pourrait être un modèle de développement économique. Il est associé notamment à la croissance vue comme son facteur déclencheur. C'est sur cette vision que se fonde la théorie libérale. A. La théorie libérale du développement versus les théoriciens de la dépendance La théorie libérale se fonde d'une part sur la thèse de Rostow des étapes du développement d'un pays et sur la théorie des avantages comparatifs de Ricardo. a. La thèse de Rostow. [...]
[...] Pour les libéraux, le développement passe avant tout par le recours au marché et une insertion dans les échanges internationaux. De plus, la théorie des avantages comparatifs de Ricardo (découlant sur l'idée que tous les pays peuvent s'insérer dans la DIT en fonction des coûts de production ou des richesses naturelles et humaines qui leurs sont propres) a été reprise et approfondie par Jacob Viner et Gottfried Haberler dans les années 1950 en insistant sur les avantages à retirer du commerce extérieur malgré le fait que les avantages comparatifs des pays du Tiers- monde leur imposent de se spécialiser dans des produits primaires : modèle de Lewis : les perspectives de développement s'ouvrent par le transfert de main d'œuvre en provenance du secteur agraire vers l'industrie (productivité marginale des travailleurs jugée nulle dans l'agriculture). [...]
[...] La croissance suffit-elle à assurer le développement ? S'il est un enjeu majeur aujourd'hui, au niveau international, qui est passé dans le champ habituel de la réflexion attenante à l'économie mondialisée, c'est bien celui du développement. On entend de manière générale, par le terme développement, la transformation d'une société dans le sens d'un progrès global, qui a des aspects à la fois économiques, sociodémographiques, politiques et culturels. Il se différencie de plus de la croissance qui est un phénomène économique quantitatif, donc mesurable et qui caractérise l'augmentation des richesses produites par un pays sur le long terme. [...]
[...] Ces idées sont reprises par le CEPAL (Commission Economique des Nations Unies pour l'Amérique Latine) et l'économiste Prebisch dans les années 1950, qui vont insister sur la détérioration des termes de l'échange des pays du Tiers-monde (les prix de leurs exportations de matière première évoluent moins vite que les prix de biens manufacturés importés). De ces constats, certaines stratégies de développement ont été élaborées. Les stratégies de développement [En matière d'économie du développement, la seule généralisation qui tienne est qu'il n'y a pas de généralisation possible. [...]
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