A en croire de multiples analyses effectuées à ce sujet, le pic du Hubbert (voir annexe 1), qui représente le maximum de production de pétrole, sera atteint aux alentours de l'année 2010. Dans la mesure où la demande de pétrole ne semble pas fléchir, voire risque de s'accroître considérablement (a- Le Brésil, l'Inde et la Chine sont des géants économiques qui se réveillent et qui représentent aujourd'hui 22% du PIB mondial et b- 1,6 milliard de personnes n'ont pas d'accès à l'électricité), la déplétion progressive des ressources va se traduire inéluctablement par des fortes pressions sur les prix. La flambée des prix est encore accentuée par les tensions récurrentes au Moyen-Orient et en particulier la crise récente entre l'Irak et les Etats-Unis, et le fait que les réserves superficielles, les moins chères à exploiter, seront épuisées en premier et qu'on devra ensuite recourir à des réserves non conventionnelles – plus chères à exploiter – telles que les sables asphaltiques du Canada, en attendant l'arrivée de nouvelles énergies substituables. Par ailleurs, le prix du pétrole est omniprésent dans le coût de revient des produits. Il intervient dans le prix des produits dérivés, mais aussi dans les prix de transport et influe donc sur l'ensemble de l'économie.
[...] Les conséquences sont multiples. Il semblerait que les prix du baril de pétrole dépendent des capacités excédentaires de production (voir annexe : en effet, lorsque l'offre peut répondre à la demande et lorsque les pays de l'OPEP ont les moyens et les capacités suffisantes de production pour réguler les chocs de demande, le prix du baril est bas. En revanche, lorsqu'il existe des tensions quant à la capacité de production de pétrole et de raffinage, le prix se retrouve plus élevé (l'offre ne peut plus répondre aux chocs de demande). [...]
[...] Cependant, dans le meilleur des cas, le prix d'un baril asphaltique deviendrait plus rentable qu'un baril de pétrole. De plus, l'exploitation de nouvelles ressources nous laisserait de plus amples délais afin de développer des énergies substituables. Par ailleurs, on peut penser aujourd'hui que les prix élevés du baril de pétrole ne reflètent que les tensions liées aux crises successives du Moyen- Orient, la spéculation sur les marchés financiers et le manque total d'informations fiables sur l'état réel des réserves et non la pénurie annoncée de pétrole. [...]
[...] Grâce à une telle politique la France a pu réduire sa dépendance de l'or noir considérablement, notamment grâce au développement et à l'extension du parc nucléaire (en 1984 la facture énergétique représentait du PIB, en 2004 1,75%). Un effort significatif en matière de recherche & développement dans ce domaine est nécessaire. Il faudrait dès maintenant encourager l'utilisation des sources d'énergies renouvelables pour permettre une transformation progressive de l'économie vers des alternatives du pétrole On dispose de moyens pour réduire considérablement notre consommation d'énergie, mais il manque surtout la volonté politique. [...]
[...] ANNEXE 1 Le pic du Hubbert Le pic du Hubbert a été défini dans les années 1950 par le géologue Matrion King Hubbert et s'applique à toutes les exploitations de ressources primaires (pétrole, gaz, charbon Les règles sont définies comme suit : une production annuelle qui part de zéro la production atteint un sommet qui ne sera jamais dépassé une fois le pic dépassé, la production chute jusqu'à l'épuisement total de la ressource ( Le pic du Hubbert prédit donc la production de pétrole en fonction du temps. En pratique, le sommet est atteint lorsque la moitié environ des ressources ont été exploitées. La diminution inéluctable une fois ce cap franchi s'explique par la nature des gisements, même s'il reste des quantités importantes à exploiter : soit les réserves ou nappes pétrolières sont aussi riches, mais sont plus profondes (les réserves superficielles étant exploité en premier), donc plus difficiles à exploiter ; soit les réserves sont moins riches, ou de plus petites tailles. [...]
[...] Mais les optimistes estiment qu'avec la raréfaction, la hausse des prix du pétrole permettra aux pétroles non conventionnels de combler la différence pendant un certain temps. Même aujourd'hui, le temps et l'argent nécessaires pour augmenter la production (pour passer des actuels aux 100% représenteraient une augmentation de 2000%) seraient énormes. Si nous recherchons d'autres sources d'énergies, nous pourrions utiliser les pétroles non conventionnels comme matières premières pour produire ce que les autres énergies ne peuvent pas. SOURCES www.lemonde.fr www.sénat.fr www.eia.doe.gov/ www.worldbank.org www.monde-diplomatique.fr www.ifp.fr www.ipcc.ch http://www.manicore.com/documentation/serre/decroissance.html http://www.planete-energies.com www.suncor.com - L'extraction du pétrole à ciel ouvert World Oil Markets - IEO2005 projects that world crude oil prices in real 2003 dollars will decline from their current level by 2010, then rise gradually through 2025. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture