Croissance sans épargne, questionnement économique, investissement, taux de croissance, taux d'accumulation, auteurs classiques, auteurs néoclassiques, autofinancement, taux d'intérêt, Karl Marx, Schumpeter, Keynes, système de crédit, endettement
L'épargne est au centre du questionnement économique de cette dissertation. Est-il possible de parvenir à la croissance sans avoir recours à une éventuelle épargne ou cette dernière est-elle une condition incontournable à une économie en bonne santé ? Dans la quasi-totalité des théories économiques de la croissance, le lien entre croissance et investissement est clairement établi.
[...] Une croissance saine nécessite une épargne préalable A. Une thèse appuyée par des analyses économiques Chez les classiques, La Richesse des Nations d'Adam Smith trouve l'une de ses conditions dans la bonne orientation de la dépense des propriétaires et des capitalistes. La dépense productive plutôt que le luxe, l'investissement plutôt que la consommation d'aujourd'hui. L'épargne est une dépense qui représente un renoncement à la consommation d'aujourd'hui. Par conséquent, il ne peut y avoir de croissance sans épargne puisqu'épargner c'est investir et ce sont les mêmes personnes qui investissent et qui épargnent : c'est une économie de profit pur ou d'autofinancement. [...]
[...] L'inflation est un prix à payer pour la croissance soutenue, mais de plus, elle a l'avantage de gommer les dettes et de favoriser les emprunteurs au détriment des préteurs. Ce modèle d'économie d'endettement bancaire administré explique la progression rapide des investissements et des taux de croissance, mais nécessite aussi un rôle relativement passif de la banque centrale qui doit accepter de refinancer les banques presque automatiquement et perd ainsi le contrôle de la politique monétaire. Ces situations ont connu leurs limites dans la stagflation et le surendettement des firmes et ces difficultés ont contribué au renouveau du succès des approches monétaristes, mettant l'accent sur la stabilité des prix comme condition de la croissance et sur la recherche de financement sain à travers la promotion des marchés financiers. [...]
[...] Conclusion Peut-il donc réellement exister une croissance sans épargne ? En termes logiques, la réponse est non, puisque croitre c'est investir et qu'il ne peut exister d'investissement sans épargne comme le soutiennent les thèses classiques. Cependant, les théories keynésiennes sont en opposition directe avec cette mentalité puisque l'épargne n'est pas le moyen de parvenir à l'investissement, mais plutôt le produit de celui-ci. Ainsi, cet accord sur la logique, masque sur le plan théorique et historique de profondes divergences quant à la nature des relations et quant aux politiques à mener. [...]
[...] La loi d'Engel et la part importante des dépenses alimentaires dans les coefficients budgétaires l'illustrent parfaitement. Les politiques d'industrialisation des pays asiatiques montrent que cette sous- consommation s'est traduite par une promotion des exportations, qui correspond à une épargne. De même dans les expériences socialistes d'industrialisation, les biens de consommation privés ont été sacrifiés. Après les chocs pétroliers, les politiques se sont orientées vers un nouveau partage de la valeur ajoutée selon l'adage de Schmidt, à savoir : « Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain. » Les politiques de rigueur salariales visent à freiner la consommation et les importations, tout en favorisant les investissements et une certaine compétitivité. [...]
[...] Une croissance peut-elle exister sans épargne ? L'épargne est au centre du questionnement économique de cette dissertation. Est-il possible de parvenir à la croissance sans avoir recours à une éventuelle épargne ou cette dernière est-elle une condition incontournable à une économie en bonne santé ? Dans la quasi-totalité des théories économiques de la croissance, le lien entre croissance et investissement est clairement établi. Les analyses statistiques montrent que les taux de croissance sont fortement corrélés aux taux d'accumulation du capital sur le long terme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture